Année 3, 30 mars

Psaume 40

Au chef de musique. De David. Psaume.

J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.

Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.

Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Éternel.

* Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !

Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, — elles sont trop nombreuses pour les raconter.

Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.

Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.

C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.

J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais.

Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point celé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation.

Toi, Éternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement.

Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné.

Qu’il te plaise, ô Éternel ! de me délivrer. Éternel ! hâte-toi de me secourir.

Que ceux qui cherchent mon âme pour la détruire soient tous ensemble honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur.

Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! ha ha ! soient désolés, en récompense de leur honte.

Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel !

Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.


Psaume glorieux ! Christ, homme ressuscité, y prend la parole pour déployer « les œuvres merveilleuses » et « les pensées » de Dieu (envers nous : Il s’associe les siens — v. 5) comme en quatre tableaux successifs. Le premier nous transporte dans l’éternité passée (v. 6, 7, cités en Héb. 10, 5-9). Seul capable de régler la question du péché, le Fils se présente pour être le serviteur obéissant : « Voici je viens… » — « Et il est venu… », confirme Éphésiens 2, 17. — Le tableau suivant nous montre Jésus sur la terre, annonçant et accomplissant « toute justice » (Matt. 3, 15), rendant témoignage au Dieu de bonté et de vérité, parlant de Sa fidélité et de Son salut. Toute la vie de Christ est résumée dans ces versets 8-10. — Puis le Sauveur est devant nous, à l’heure solennelle où Il doit s’écrier : « Mes iniquités m’ont atteint… » (v. 12). Mes iniquités… ? Mais c’étaient les miennes et les vôtres ! Elles sont trop nombreuses. Au psaume 38, 4, elles étaient trop pesantes. — Et enfin, le dernier tableau, pour lequel nous revenons aux versets 1-3 : le « puits de la destruction » et le « bourbier fangeux » ont fait place au roc de la résurrection. Christ, délivré de la mort par la puissance de Dieu qu’Il a patiemment attendu, chante Sa louange, et invite les hommes à se joindre à Lui pour Le célébrer aussi (v. 3).