Année 3, 3 avril

Proverbes 2, 1-22

Mon fils, si tu reçois mes paroles et que tu caches par-devers toi mes commandements pour rendre ton oreille attentive à la sagesse, si tu inclines ton cœur à l’intelligence, si tu appelles le discernement, si tu adresses ta voix à l’intelligence, si tu la cherches comme de l’argent et que tu la recherches comme des trésors cachés, alors tu comprendras la crainte de l’Éternel et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse ; de sa bouche [procèdent] la connaissance et l’intelligence : il réserve de sains conseils pour les hommes droits ; il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, protégeant les sentiers de juste jugement et gardant la voie de ses saints. Alors tu discerneras la justice et le juste jugement et la droiture, toute bonne voie.

Si la sagesse entre dans ton cœur et si la connaissance est agréable à ton âme, la réflexion te préservera, l’intelligence te protégera :

Pour te sauver du mauvais chemin, de l’homme qui prononce des choses perverses, [de ceux] qui abandonnent les sentiers de la droiture pour marcher dans les voies de ténèbres, qui se réjouissent à mal faire, qui s’égaient en la perversité du mal, dont les sentiers sont tortueux et qui s’égarent dans leurs voies ;

Pour te sauver de la femme étrangère, de l’étrangère qui use de paroles flatteuses, qui abandonne le guide de sa jeunesse, et qui a oublié l’alliance de son Dieu ; — car sa maison penche vers la mort, et ses chemins vers les trépassés : aucun de ceux qui entrent auprès d’elle ne revient ni n’atteint les sentiers de la vie ; — afin que tu marches dans la voie des gens de bien, et que tu gardes les sentiers des justes. Car les hommes droits habiteront le pays, et les hommes intègres y demeureront de reste ; mais les méchants seront retranchés du pays, et les perfides en seront arrachés.


Avant de reprendre en main l’éducation de son fils, la sagesse sonde ses dispositions. Est-il décidé à se laisser instruire, pour trouver la connaissance de Dieu (v. 5) ? Est-ce de bon gré qu’il se plie à la discipline de cette « école » ? En effet, aucun enseignement n’est vraiment profitable, s’il n’est pas accompagné du désir d’acquérir cette connaissance, et du sentiment de son importance. Il arrive qu’un mauvais écolier devienne un bon élève, à partir du moment où il a compris que son avenir dépend de son travail. — Voici donc la sagesse et l’intelligence qui s’offrent à nous. Dieu ne limite pas les dons de Son Esprit (Jean 3, 34). Mais en même temps, nous avons à les poursuivre, à les rechercher activement par la prière (v. 3 ; comp. 1 Cor. 14, 1). Les versets 1-4 invitent le croyant à un septuple effort. En effet, si notre cœur n’est pas fermement et personnellement engagé, la meilleure des éducations ne pourra pas nous préserver longtemps (comp. v. 10, 11 ; voir Dan. 1, 8). Nous tendrons à nous aligner sur le milieu dans lequel nous nous trouverons ; nous serons donc à la merci des mauvaises influences (v. 12-22). Et le jour du départ de la maison paternelle, risquera de marquer un tournant fatal (lire 1 Cor. 15, 33).