Année 3, 8 avril

Proverbes 6, 1-19

Mon fils, si tu t’es porté caution pour ton prochain, si tu as engagé ta main pour un étranger, tu es enlacé dans les paroles de ta bouche, tu es pris dans les paroles de ta bouche. Mon fils, fais donc ceci, et délivre-toi, puisque tu es tombé en la main de ton prochain : va, humilie-toi, et insiste auprès de ton prochain. Ne permets pas à tes yeux de dormir, ni à tes paupières de sommeiller ; dégage-toi, comme la gazelle, de la main [du chasseur], et comme l’oiseau, de la main de l’oiseleur.

Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies, et sois sage. Elle qui n’a ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été son pain, elle amasse pendant la moisson sa nourriture. Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir…, et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé.

Celui qui marche, la perversité dans sa bouche, est un homme de Bélial, un homme inique ; il cligne de ses yeux, il parle de ses pieds, il enseigne de ses doigts ; il y a des pensées perverses dans son cœur, il machine du mal en tout temps, il sème des querelles. C’est pourquoi sa calamité viendra subitement ; il sera tout à coup brisé, et il n’y a pas de remède.

L’Éternel hait ces six choses, et il y en a sept qui sont en abomination à son âme : les yeux hautains, la langue fausse, et les mains qui versent le sang innocent, le cœur qui machine des projets d’iniquité, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui profère des mensonges, et celui qui sème des querelles entre des frères.


Se porter caution, c’est recommander quelqu’un en garantissant les engagements qu’il a contractés. En apparence, cela part d’un bon sentiment. Mais Dieu a le cautionnement en horreur, d’abord parce qu’il traduit de la confiance en l’homme, ensuite parce qu’il dispose inconsidérément de l’avenir, qui n’appartient qu’à Lui seul (Jér. 17, 5 ; Jacq. 4, 13, 14). — Au paresseux, les versets 6-8 conseillent une visite à la fourmilière. Que de profitables leçons on peut apprendre auprès de ce petit peuple laborieux : diligence, persévérance, prudence, ordre, entraide, libre discipline. Pas une ne reste inactive, et si le fardeau est trop lourd, une compagne accourt à son aide. Sachons observer les vivantes instructions que Dieu a disposées pour nous, ici ou là, dans Sa création. — Nous avons déjà vu que tous les membres du croyant devaient être gardés et sanctifiés pour Dieu (chap. 4, 21-27 ; 5, 1, 2). Les versets 12-19 nous montrent comment, chez l’homme naturel, ces mêmes membres sont mis au service du mal. Telle était aussi notre condition, lorsque nous étions esclaves du péché. Mais Romains 6, 18, 19 nous rappelle que nous avons été affranchis, et nous exhorte fermement à livrer maintenant nos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté.