Année 3, 9 avril

Proverbes 6, 20-35

Mon fils, garde le commandement de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère ; tiens-les continuellement liés sur ton cœur, attache-les à ton cou. Quand tu marcheras, il te conduira ; quand tu dormiras, il te gardera ; et quand tu te réveilleras, il s’entretiendra avec toi. Car le commandement est une lampe et l’enseignement une lumière, et les répréhensions de la discipline sont le chemin de la vie, pour te garder de la mauvaise femme, des flatteries de la langue d’une étrangère. Ne désire pas sa beauté dans ton cœur, et qu’elle ne te prenne pas par ses paupières ; car par la femme prostituée [on en vient] jusqu’à un morceau de pain, et la femme d’autrui chasse après l’âme précieuse.

Un homme prendra-t-il du feu dans son sein sans que ses vêtements brûlent ? Si un homme marche sur des charbons ardents, ses pieds ne seront-ils pas brûlés ? Ainsi celui qui entre vers la femme de son prochain…, quiconque la touchera ne sera point innocent. On ne méprise pas un voleur s’il vole pour satisfaire son âme quand il a faim ; et s’il est trouvé, il rendra le septuple, il donnera tous les biens de sa maison. Celui qui commet adultère avec une femme manque de sens ; celui qui le fait détruit son âme : il trouvera plaie et mépris, et son opprobre ne sera pas effacé ; car dans l’homme, la jalousie est une fureur, et il n’épargnera pas au jour de la vengeance ; il n’acceptera aucune propitiation, et ne se tiendra pas pour satisfait, quand tu multiplierais les présents.


Dès le début du livre, immédiatement après la crainte de l’Éternel, un tout premier devoir a été rappelé au jeune chrétien : écouter ses parents et leur obéir (chap. 1, 8, 9). Les versets 20-22 reviennent sur ce sujet important, pour donner à l’enseignement du père et de la mère la même place que celle qu’attribue Deutéronome 11, 18, 19, aux paroles de Dieu lui-même (voyez aussi Prov. 23, 22). Obéir à ses parents, c’est donc obéir à Dieu. Chose non seulement « juste » (Éph. 6, 1), mais aussi « agréable dans le Seigneur » (Col. 3, 20). Que cette obéissance soit visible dans les maisons chrétiennes, et cela d’autant plus qu’elle décline beaucoup, dans le monde d’aujourd’hui (2 Tim. 3, 2) ! À l’influence du foyer familial, s’oppose une fois de plus celle de la femme étrangère, qui personnifie le péché (chap. 2, 16 ; 5, 3, 20 ; puis chap. 7, 5). Ne nous étonnons pas de ces mises en garde répétées. Nous savons, par expérience, que les tentations se renouvellent. Mais elles seront d’autant plus pressantes, qu’elles rencontreront dans nos pensées ou dans nos habitudes de l’impureté non jugée. — La paresse, elle aussi, ouvre toutes grandes les portes de la convoitise charnelle, comme nous l’apprend l’histoire de David et de son affreux péché (2 Sam. 11).