Année 3, 13 avril

Proverbes 9, 1-18

La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes ; elle a tué ses bêtes, elle a mixtionné son vin, elle a aussi dressé sa table ; elle a envoyé ses servantes ; elle crie sur les sommets des hauteurs de la ville : Qui est simple ? qu’il se retire ici. À celui qui est dépourvu de sens, elle dit : Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mixtionné. Laissez la sottise, et vivez, et marchez dans la voie de l’intelligence.

Qui instruit un moqueur reçoit pour lui-même de la confusion ; et qui reprend un méchant [reçoit] pour lui-même une tache. Ne reprends pas le moqueur, de peur qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. Donne au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il croîtra en science. La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse, et la connaissance du Saint est l’intelligence. Car par moi tes jours seront multipliés, et des années de vie te seront ajoutées. Si tu es sage, tu seras sage pour toi-même ; et si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.

La femme folle est bruyante, elle est sotte, il n’y a pas de connaissance en elle. Et elle s’assied à l’entrée de sa maison sur un trône, dans les lieux élevés de la ville, pour appeler ceux qui passent sur la route, qui vont droit leur chemin : Qui est simple ? qu’il se retire ici. Et à celui qui est dépourvu de sens, elle dit : Les eaux dérobées sont douces, et le pain [mangé] en secret est agréable ! Et il ne sait pas que les trépassés sont là, [et] que ses conviés sont dans les profondeurs du shéol.


La Parole, qui était « au commencement auprès de Dieu », qui « était Dieu » [Jean 1, 1, 2], est descendue pour parler aux hommes, et leur apporter la révélation du Père (sujet de l’évangile de Jean). Ainsi en est-il de la sagesse. Elle n’est pas restée « à côté » de l’Éternel. Elle a bâti sa maison au milieu des hommes (Jean 1, 14, note), et les y invite : « Venez, mangez… buvez… » (comp. Jean 6, 51 et 21, 15). Elle rassasie d’abord ; elle instruit ensuite. Jésus remplit le cœur, avant de garnir l’esprit et la mémoire. Car si l’amour pour Lui ne précède pas la connaissance de « ses commandements », nous ne serons pas capables de les garder. — De plus, l’introduction de la sagesse doit commencer par son commencement, qui est la crainte de l’Éternel (v. 10) : c’est le sentiment de l’autorité de Celui qui dispense l’enseignement. On se tient avec respect devant Dieu, en mesurant l’importance de chacune de Ses paroles. Nous ne devrions pas lire autrement la Bible. — Dans le monde, une autre voix cherche à détourner les hommes : celle de la folie (et du péché) ! Elle prend l’apparence de la sagesse (comp. v. 4, 16), et nous offre « de jouir pour un temps des délices du péché » (Héb. 11, 25). Mais regardons de plus près le visage de ses invités. À son sinistre festin sont attablés… des trépassés (v. 18 ; chap. 2, 18, 19).