Année 3, 12 avril

Proverbes 8, 22-36

L’Éternel m’a possédée au commencement de sa voie, avant ses œuvres d’ancienneté. Dès l’éternité je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre. Quand il n’y avait pas d’abîmes, j’ai été enfantée, quand il n’y avait pas de sources pleines d’eaux. Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j’ai été enfantée, lorsqu’il n’avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde.

Quand il disposait les cieux, j’étais là ; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de l’abîme, quand il établissait les nuées en haut, quand il affermissait les sources des abîmes, quand il imposait son décret à la mer, afin que les eaux n’outrepassassent point son commandement, quand il décrétait les fondements de la terre : j’étais alors à côté de lui son nourrisson, j’étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui, me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes.

Maintenant donc, fils, écoutez-moi : bienheureux ceux qui gardent mes voies ! Écoutez l’instruction, et soyez sages, et ne la rejetez point. Bienheureux l’homme qui m’écoute, veillant à mes portes tous les jours, gardant les poteaux de mes entrées ! Car celui qui m’a trouvée a trouvé la vie, et acquiert faveur de la part de l’Éternel ; mais celui qui pèche contre moi fait tort à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.


« Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » a sa source en Christ. Il est, Lui, « la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire » (1 Cor. 2, 7, 9 ; voir aussi 1 Cor. 1, 30). Les versets 22-31 nous font remonter le cours du temps, au-delà du commencement des choses créées, aussi loin que peut aller notre pensée. Déjà, la sagesse était là, une personne à côté de Dieu : le Fils avec le Père, dans une plénitude réciproque d’amour et de joie, pour concevoir, puis réaliser ensemble, l’œuvre de la création. Mais de plus, nous apprenons ici quelque chose d’extraordinaire : avant que n’existe un seul homme, avant qu’il y ait seulement une terre pour le porter, avant même « le commencement de la poussière du monde », nous avons été, vous et moi, connus et aimés. « Mes délices étaient dans les fils des hommes », telle est la merveilleuse déclaration du Bien-aimé de Dieu, avant que le temps ne commence. Il ne voulait pas jouir seul de l’amour de Son Père. Et toute l’œuvre qu’Il allait entreprendre avait ce grand dessein final : introduire des hommes sauvés et parfaits dans Son propre bonheur, à la gloire de Dieu Son Père.