Année 3, 15 avril

Proverbes 10, 16-32

L’œuvre du juste est pour la vie, le revenu du méchant est pour le péché.

Garder l’instruction, [c’est] le sentier [qui mène] à la vie ; mais celui qui abandonne la répréhension s’égare.

Celui qui couvre la haine a des lèvres menteuses, et celui qui propage les calomnies est un sot.

Dans la multitude des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres est sage.

La langue du juste est de l’argent choisi, le cœur des méchants est peu de chose.

Les lèvres du juste en repaissent plusieurs, mais les fous mourront faute de sens.

La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine.

C’est comme une plaisanterie pour le sot que de commettre un crime, mais la sagesse est pour l’homme intelligent.

Ce que craint le méchant lui arrive, mais le désir des justes [Dieu] l’accorde.

Comme passe le tourbillon, ainsi le méchant n’est plus ; mais le juste est un fondement pour toujours.

Ce que le vinaigre est aux dents, et la fumée aux yeux, tel est le paresseux pour ceux qui l’envoient.

La crainte de l’Éternel ajoute des jours, mais les années des méchants seront raccourcies.

L’attente des justes est une joie, mais l’espérance des méchants périra.

La voie de l’Éternel est la force pour l’homme intègre, mais elle est la ruine pour les ouvriers d’iniquité.

Le juste ne sera jamais ébranlé, mais les méchants n’habiteront pas le pays.

La bouche du juste produit la sagesse, mais la langue perverse sera retranchée.

Les lèvres du juste savent ce qui est agréable, mais la bouche des méchants n’est que perversité.


C’est en particulier par son langage qu’un juste se fait reconnaître (comp. Matt. 26, 73). Est-ce que nous y prêtons assez d’attention ? Absence de mots grossiers, de parole déshonnête ou folle (Éph. 4, 29 ; 5, 4). Si nous avons l’habitude de dire tout ce qui traverse notre esprit, c’est à nous que s’adressent les versets 19, 20. Mais « la langue du juste est de l’argent choisi ». Elle filtre les impuretés, et ne laisse passer que ce qui a de la valeur. Le cœur du croyant contient deux sources, qui s’écoulent par la même issue de nos lèvres (Jacq. 3, 9-11) : la fontaine de vie (v. 11 ; comp. Jean 4, 14), capable d’en repaître plusieurs (v. 21). Et la source impure de notre chair, qui laisse sourdre toute mauvaise pensé (Matt. 15, 18, 19 ; voir aussi Prov. 12, 18). L’enseignement de la sagesse nous apprendra à parler comme à nous taire (lire la prière du Ps. 141, 3). — Le sort du juste et celui de l’impie sont comparés, dans les versets 24-30. Le méchant a une crainte (v. 24) ; ce n’est pas celle de l’Éternel, mais une terreur vague et superstitieuse, avec à l’arrière-plan la mort, à laquelle il n’est pas préparé (Job 15, 20, 21). Combien différente est la part du chrétien ! Pour la vie présente, Dieu lui accorde ses justes désirs (v. 24). Et quant à l’avenir, son cœur est réjoui par une attente bienheureuse (v. 28).