Année 3, 27 avril

Ésaïe 2, 1-22

* La parole qu’Ésaïe, fils d’Amots, vit, touchant Juda et Jérusalem.

Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l’Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines ; et toutes les nations y afflueront ; et beaucoup de peuples iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Éternel. Et il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à beaucoup de peuples ; et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes : une nation ne lèvera pas l’épée contre une [autre] nation, et on n’apprendra plus la guerre. Venez, maison de Jacob, et marchons dans la lumière de l’Éternel !

Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont remplis de ce qui vient de l’orient, et sont des pronostiqueurs, comme les Philistins, et s’allient avec les enfants des étrangers. Et leur pays est rempli d’argent et d’or, et il n’y a pas de fin à leurs trésors ; et leur pays est rempli de chevaux, et il n’y a pas de fin à leurs chars ; et leur pays est rempli d’idoles : ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fait. Et l’homme du peuple se courbera, et le grand sera abaissé : et ne leur pardonne pas ! Entre dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté. Les yeux hautains de l’homme seront abaissés, et la hauteur des hommes sera humiliée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.

Car il y a un jour de l’Éternel des armées contre tout ce qui s’exalte et s’élève, et contre tout ce qui est haut, et ils seront abaissés ; et contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan ; et contre toutes les hautes montagnes, et contre toutes les collines élevées ; et contre toute haute tour, et contre toute muraille forte ; et contre tous les navires de Tarsis, et contre tous les objets d’art agréables : et la hauteur de l’homme sera humiliée, et l’élévation des hommes sera abaissée, et l’Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là ; et les idoles disparaîtront entièrement. Et on entrera dans les cavernes des rochers, et dans les trous de la terre, de devant la terreur de l’Éternel, et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre. En ce jour-là, l’homme jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour se prosterner [devant elles], aux rats et aux chauves-souris, pour entrer dans les fentes des rochers et dans les creux des escarpements, de devant la terreur de l’Éternel et de devant la magnificence de sa majesté, quand il se lèvera pour frapper d’épouvante la terre.

Finissez-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?


En dépit de leur ruine et de leur misère aveuglantes, Jérusalem et Juda étaient enflés d’orgueil et de prétention. Mais quand viendra le jour dont parlent les versets 12-21, « la hauteur des hommes sera humiliée et l’Éternel seul sera haut élevé… » (v. 11, 17). Dieu fera publiquement savoir ce qu’Il pense de la gloire et du génie humains (avec tous ses objets d’art agréables — v. 16). Toutefois, le verset 22 va beaucoup plus loin. « Finissez-en avec l’homme », c’est non seulement la conclusion de nos deux chapitres, mais celle de tout l’Ancien Testament, l’irrévocable sentence de Dieu sur la race humaine, dont Israël n’est qu’un échantillon. Bientôt, la croix mettra le point final à cette expérience de l’homme en Adam. Dieu n’en fait plus « aucun cas » dorénavant, et, d’accord avec Lui, nous avons le privilège de nous tenir nous-mêmes « pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6, 11). — Ce livre d’Ésaïe commence comme l’épître aux Romains, dont les trois premiers chapitres établissent formellement la culpabilité de l’homme, donc son besoin de justification. Le salut de l’Éternel (signification du nom d’Ésaïe) pourra dès lors être révélé plus loin, dans la personne de Christ le Sauveur (chapitres 40 et suivants).