Année 3, 14 mai

Ésaïe 21, 11-17 ; 22, 1-11

* L’oracle touchant Duma.

Il me crie de Séhir : Sentinelle, à quoi en est la nuit ? Sentinelle, à quoi en est la nuit ? La sentinelle dit : Le matin vient, et aussi la nuit. Si vous voulez vous enquérir, enquérez-vous ; revenez, venez.

* L’oracle contre l’Arabie.

Vous logerez dans la forêt de l’Arabie, caravanes des Dedanites. À la rencontre de celui qui a soif apportez de l’eau ! Les habitants du pays de Théma viennent avec leur pain au-devant de celui qui fuit ; car ils s’enfuient devant les épées, devant l’épée dégainée, et devant l’arc tendu, et devant le poids de la guerre. Car ainsi m’a dit le Seigneur : Encore une année comme les années d’un mercenaire, et toute la gloire de Kédar aura pris fin, et le reste du nombre des archers des hommes forts des fils de Kédar sera amoindri ; car l’Éternel, le Dieu d’Israël, a parlé.

* L’oracle touchant la vallée de vision.

Qu’as-tu donc que tu sois tout entière montée sur les toits, toi qui étais pleine de mouvement, ville bruyante, cité joyeuse ? Tes tués ne sont pas tués par l’épée et ne sont pas morts à la guerre ; tous tes chefs se sont enfuis ensemble : ils sont faits prisonniers sans l’arc ; tous les tiens qui sont trouvés sont faits prisonniers ensemble ; ils fuyaient au loin. C’est pourquoi j’ai dit : Détournez-vous de moi, que je pleure amèrement ! Ne vous pressez pas de me consoler au sujet de la ruine de la fille de mon peuple.

Car [c’est] un jour de trouble et d’écrasement et de consternation [de la part] du Seigneur, l’Éternel des armées, dans la vallée de vision ; on renverse la muraille, et des cris [retentissent] vers la montagne. Élam porte le carquois, avec des chars d’hommes [et] des cavaliers ; et Kir découvre le bouclier. Et il arrivera que les meilleures de tes vallées seront remplies de chars, et la cavalerie s’établira à la porte. Et il ôte la couverture de Juda. Et tu as regardé en ce jour-là vers l’arsenal de la maison de la forêt ; et vous avez vu les brèches de la ville de David, qu’elles sont nombreuses ; et vous avez rassemblé les eaux de l’étang inférieur ; et vous avez compté les maisons de Jérusalem ; et vous avez démoli les maisons pour fortifier la muraille ; et vous avez fait un réservoir entre les murs, pour les eaux du vieil étang ; mais vous n’avez pas regardé vers celui qui a fait [cela], ni tourné vos regards vers celui qui l’a formé dès longtemps.


Dans la liste des ennemis d’Israël, nous devions nous attendre à trouver Édom (ici Duma, ou l’Idumée). L’oracle qui le concerne est aussi bref que solennel. La fidèle sentinelle, placée suivant l’ordre de l’Éternel (chap. 21, 6), est interpellée par les moqueurs de Séhir : « À quoi en est la nuit ? » (v. 11 ; comp. 2 Pier. 3, 3, 4). Mais la réponse est à la fois sérieuse et pressante : « Le matin vient… ». Il vient pour ceux qui l’attendent (voir Rom. 13, 12). « Et aussi la nuit », l’éternelle nuit de ceux qui sont perdus ! Chrétiens, soyons des sentinelles vigilantes, conscients de notre service envers les pécheurs pour les exhorter : « Revenez, venez ». Allons à la rencontre de celui qui a soif, pour lui apporter de l’eau (v. 14). — Après l’oracle contre l’Arabie, pays dont la gloire doit aussi prendre fin, le chapitre 22 s’adresse à la « vallée de vision ». Cette fois, nous y reconnaissons Jérusalem elle-même, dans son état d’incrédulité. Description tragique et saisissante ! La ville entière est en effervescence, massée sur les terrasses des toits pour assister à son désastre. Toutes les précautions imaginables n’avaient-elles pas été prises (v. 8-11) ? Oui, en vérité, excepté la seule qui eût été nécessaire : regarder vers « Celui qui a fait cela », vers l’Éternel, leur Dieu.