Année 3, 17 mai

Ésaïe 26, 1-13 ; 27, 1-5

En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda :

Nous avons une ville forte : il a mis le salut pour murailles et pour remparts. Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste qui garde la fidélité ! Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie [sur toi], car il se confie en toi. Confiez-vous en l’Éternel, à tout jamais ; car en Jah, Jéhovah, est le rocher des siècles. Car il abat ceux qui habitent en haut ; il abaisse la ville haut élevée, il l’abaisse jusqu’en terre, il la fait descendre jusque dans la poussière : le pied la foulera, les pieds des affligés, les pas des misérables.

Le chemin du juste est la droiture. Toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste. Oui, dans le chemin de tes jugements, ô Éternel, nous t’avons attendu ; le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir. Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit, au-dedans de moi, te cherche diligemment ; car, lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. Si l’on use de grâce envers le méchant, il n’apprend pas la justice ; dans le pays de la droiture il fait le mal, et il ne voit pas la majesté de l’Éternel. Ô Éternel, ta main est élevée, mais ils ne voient point ; [mais] ils verront [ta] jalousie pour le peuple et seront honteux. Oui, le feu [qui attend] tes adversaires les dévorera.

Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous. Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom.

En ce jour-là, l’Éternel visitera de son épée, dure et grande et forte, le léviathan, serpent fuyard, et le léviathan, serpent tortueux ; et il tuera le monstre qui est dans la mer.

En ce jour-là, [il y aura] une vigne de vin pur ; chantez à son sujet : Moi, l’Éternel, j’en prends soin ; à tout moment je l’arroserai ; de peur qu’on ne la visite, j’en prendrai soin nuit et jour. Il n’y a pas en moi de fureur. Oh ! si j’avais les ronces et les épines en bataille contre moi, je marcherais contre elles ; je les brûlerais ensemble. Ou bien, qu’il saisisse ma force, qu’il fasse la paix avec moi, qu’il fasse la paix avec moi !


Les chapitres 1 à 12, ayant pour sujet le jugement d’Israël, se terminaient par une splendide vision du règne de mille ans. Et cette seconde partie (chap. 13 à 27), traitant du châtiment des nations, s’achève de la même manière. Un cantique est chanté, dont quelques versets méritent spécialement d’être soulignés dans notre Bible : les versets 3 et 4 du chapitre 26, qui ont soutenu bien des générations d’enfants de Dieu (comp. Ps. 16, 1) ; les versets 8, 9, qui expriment les soupirs fervents du fidèle ; le verset 13, qui rappelle les liens d’esclavage du passé. Oui, nous ne les connaissons que trop, ces autres « seigneurs » : Satan, le monde, nos convoitises. Ils ont dominé sur nous jusqu’à notre affranchissement par le Seigneur, auquel nous appartenons dorénavant (2 Chron. 12, 8) ! — Au chapitre 27, le léviathan, figure du diable (le serpent ancien), est mis hors d’état de nuire (Ps. 74, 14 ; Apoc. 20, 1-3). Puis Israël est comparé à une vigne nouvelle (comp. chap. 5). Elle produit cette fois, non plus du raisin sauvage, mais le vin pur d’une joie sans mélange, et remplit la face du monde de fruits pour la gloire de Dieu. Car ce ne sont plus les méchants cultivateurs qui en ont la charge. L’Éternel Lui-même en prend soin, nuit et jour.