Année 3, 20 mai

Ésaïe 30, 15-22 ; 31, 4-9

Car ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas. Et vous avez dit : Non, car nous nous enfuirons sur des chevaux ; c’est pourquoi vous vous enfuirez ; et : Nous monterons sur des [chevaux] rapides ; c’est pourquoi ceux qui vous poursuivent seront rapides. Un millier [fuira] à la menace d’un seul ; à la menace de cinq, vous fuirez, jusqu’à ce que vous restiez comme une perche au sommet d’une montagne et comme un étendard sur une colline.

Et c’est pourquoi l’Éternel attendra pour user de grâce envers vous, et c’est pourquoi il s’élèvera haut pour avoir compassion de vous ; car l’Éternel est un Dieu de jugement : bienheureux tous ceux qui s’attendent à lui ! Car le peuple habitera en Sion, dans Jérusalem. Tu ne pleureras plus ; à la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu’il l’entendra, il te répondra. Et le Seigneur vous donnera le pain de la détresse et l’eau de l’oppression ; mais ceux qui t’enseignent ne seront plus cachés, mais tes yeux verront ceux qui t’enseignent ; et, que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le chemin, marchez-y. Et vous souillerez le plaqué d’argent de tes images taillées et le revêtement d’or de tes images de fonte ; tu les jetteras loin comme un linge impur : Dehors ! lui diras-tu.

Car ainsi m’a dit l’Éternel : Comme le lion, le jeune lion, contre lequel une troupe de bergers est convoquée, rugit sur sa proie, ne s’effraie pas à leur voix, et ne cède pas devant leur multitude, ainsi l’Éternel des armées descendra pour combattre sur la montagne de Sion et sur sa colline. Comme des oiseaux qui déploient leurs ailes, ainsi l’Éternel des armées couvrira Jérusalem : la protégeant, il la délivrera, et l’épargnant, il la sauvera. Fils d’Israël, revenez à celui de qui vous vous êtes si profondément détournés ! Car en ce jour-là ils rejetteront chacun ses idoles d’argent et ses idoles d’or, que vos mains iniques ont faites pour vous-mêmes. Et Assur tombera par l’épée, non d’un homme d’importance ; et l’épée, non d’un homme du commun, le dévorera : et il fuira devant l’épée, et ses jeunes hommes seront soumis au tribut ; et, de frayeur, il passera vers son rocher, et ses princes seront terrifiés à cause de l’étendard, dit l’Éternel qui a son feu dans Sion et son four dans Jérusalem.


Les chapitres 30 et 31 appellent un double malheur sur le peuple rebelle, parce qu’il a cherché du secours auprès de l’Égypte. Nous ne le répéterons jamais trop, avec la Parole de Dieu : mettre sa confiance dans les hommes est d’abord une folie. Car elle ne saurait être plus mal placée ! C’est aussi de l’incrédulité, puisque dès le début de ce livre, Dieu a établi qu’on ne pouvait faire aucun cas de l’homme (chap. 2, 22). C’est enfin un outrage à Dieu, un mépris de Sa puissance et de Son amour. Comme s’Il était incapable de nous protéger ; et comme si ce n’était pas Son plaisir de le faire ! Le chemin de la délivrance et de la force est tracé par le beau verset 15 du chapitre 30 : revenir au Seigneur, au lieu d’aller vers le monde (l’Égypte). Et se tenir en repos au lieu de s’agiter. De plus, « la tranquillité et… la confiance » sont des conditions nécessaires pour percevoir les directions du Seigneur : « Que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, tes oreilles (c’est personnel) entendront une parole derrière toi, disant : c’est ici le chemin, marchez-y » (v. 21). Voix fidèle, voix familière, combien de fois ne nous sommes-nous pas égarés, pour avoir négligé d’y apporter l’attention de notre cœur (Prov. 5, 13, 14) !