Année 3, 5 juin

Ésaïe 45, 1-13

Ainsi dit l’Éternel à son oint, à Cyrus, dont j’ai tenu la droite pour soumettre devant lui des nations ;… et je délierai les reins des rois, pour ouvrir les deux battants devant lui afin que les portes ne soient pas fermées : Moi, j’irai devant toi, et j’aplanirai les choses élevées ; je briserai les portes d’airain, et je casserai les barres de fer ; et je te donnerai les trésors des ténèbres et les richesses des lieux cachés ; afin que tu saches que moi, l’Éternel, qui t’ai appelé par ton nom, je suis le Dieu d’Israël. À cause de mon serviteur Jacob, et d’Israël, mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un nom, et tu ne me connaissais pas. Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre ; il n’y a point de Dieu si ce n’est moi. Je t’ai ceint, et tu ne me connaissais pas ;… afin qu’ils sachent, depuis le lever du soleil et depuis le couchant, qu’il n’y en a point hors moi. Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a pas d’autre, — [moi] qui ai formé la lumière et qui ai créé les ténèbres ; qui fais la prospérité, et qui crée le malheur : moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses.

Cieux, distillez d’en haut, et que les nuages fassent ruisseler la justice ; que la terre s’ouvre, et que, à la fois, le salut se produise et la justice germe ! Moi, l’Éternel, je l’ai créé. Malheur à celui qui conteste avec celui qui l’a formé ! Qu’un tesson [conteste] avec des tessons de la terre… ! L’argile dira-t-elle à celui qui la forme : Que fais-tu ? — et ton œuvre : Il n’a pas de mains ? Malheur à celui qui dit à son père : Qu’as-tu engendré ? et à sa mère : Qu’as-tu enfanté ? Ainsi dit l’Éternel, le Saint d’Israël, et celui qui l’a formé : Enquérez-vous de moi touchant les choses à venir ; commandez-moi à l’égard de mes fils et à l’égard de l’œuvre de mes mains. Moi, j’ai fait la terre, et j’ai créé l’homme sur elle ; c’est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j’ai ordonné toute leur armée. Moi, je l’ai suscité en justice, et je rendrai droites toutes ses voies : lui, bâtira ma ville, et renverra libres mes captifs, sans prix et sans présent, dit l’Éternel des armées.


L’Éternel a annoncé qu’Il se servirait de Cyrus pour accomplir tout Son bon plaisir (relire chap. 44, 28). Ce roi, qui devait mettre fin à la captivité du peuple à Babylone, est appelé par son nom longtemps avant le début de cette captivité, et par conséquent longtemps avant sa naissance ! La grâce divine tenait donc, pour ainsi dire, ce « sauveur » en réserve pendant toute la durée du châtiment. Sous la forme d’une révélation personnelle à Cyrus, c’est l’occasion pour l’Éternel de confirmer qu’il n’y a pas de Dieu, si ce n’est Lui seul (v. 5 ; comp. avec 1 Cor. 8, 4-6 et Éph. 4, 6). Ce n’est donc pas seulement aux Juifs que Dieu s’est fait connaître, mais aussi aux nations, dont nous faisons partie. Bien avant notre naissance, avant l’origine du monde, dès les temps éternels, votre nom et le mien ont été dans Sa pensée. Il se proposait aussi d’accomplir par nous tout Son bon plaisir, au moment convenable… qui est le moment présent (Éph. 3, 8-10). Répondons-nous, chacun à sa place et dans sa mesure, à ce que Dieu a ainsi attendu de notre part (comp. Act. 13, 36 au sujet de David) ? — Les versets 9, 10, auxquels a certainement pensé l’apôtre en écrivant Romains 9, 20, établissent la folie de ceux qui contestent contre ce Dieu créateur et souverain.