Année 3, 11 juin

Ésaïe 49, 1-13

* * Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines ! L’Éternel m’a appelé dès le ventre ; dès les entrailles de ma mère il a fait mention de mon nom. Et il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë ; il m’a caché sous l’ombre de sa main, et il a fait de moi une flèche polie ; il m’a caché dans son carquois. Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai. — Et moi j’ai dit : J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par-devers l’Éternel, et mon œuvre par-devers mon Dieu.

Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… Et il [me] dit : C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.

Ainsi dit l’Éternel, le rédempteur d’Israël, son Saint, à celui que l’homme méprise, à celui que la nation abhorre, au serviteur de ceux qui dominent : Des rois verront, et se lèveront, — des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël qui te choisira. Ainsi dit l’Éternel : En un temps agréé je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru ; et je te garderai, et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés, disant aux prisonniers : Sortez ! à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et sur toutes les hauteurs seront leurs pâturages. Ils n’auront pas faim, et ils n’auront pas soif, la chaleur et le soleil ne les frapperont pas ; car celui qui a compassion d’eux les conduira et les mènera à des sources d’eau. Et je ferai de toutes mes montagnes un chemin, et mes grandes routes seront élevées. Voici, ceux-ci viendront de loin ; et voici, ceux-là, du nord et de l’ouest, et ceux-ci, du pays de Sinim. Exultez, cieux, et égaye-toi, terre ! Montagnes, éclatez en chants de triomphe ! Car l’Éternel console son peuple et fera miséricorde à ses affligés.


À ce point du livre, marqué par une importante division, la preuve est faite qu’Israël a été un serviteur infidèle. Aussi l’Éternel lui substitue Christ, le vrai Israël (v. 3), serviteur obéissant, en qui Il se glorifiera. Or, à première vue, le travail du Seigneur pouvait Lui sembler avoir été inutile (v. 4). Non seulement Israël n’a pas été rassemblé, mais il a rejeté son Messie. Et pourtant, les versets 5, 6, comme aussi le chapitre 53, 11, nous assurent que, malgré cet échec apparent, Christ « verra du fruit du travail de son âme ». Les enfants de Dieu dispersés sont aujourd’hui rassemblés, pour constituer la famille céleste (Jean 11, 51, 52). Le rejet du Seigneur par Son peuple, a permis à Dieu d’étendre Son salut « jusqu’au bout de la terre ». — N’est-il pas merveilleux, cet entretien entre l’Éternel et Son « saint serviteur Jésus » (Act. 4, 27) ? S’adressant « à celui que l’homme méprise (comp. chap. 53, 2), à celui que la nation abhorre, au serviteur de ceux qui dominent » (mais qui a un prix infini pour Son propre cœur), Dieu Lui promet que bientôt, les choses seront renversées : quand Il paraîtra dans Sa gloire magnifique, ce sera au tour de « ceux qui dominent » de L’honorer et de s’incliner devant Lui. Des rois se lèveront — des princes, et ils se prosterneront (comp. Phil. 2, 6-11).