Année 3, 10 juin

Ésaïe 48, 9-22

À cause de mon nom je différerai ma colère, et à cause de ma louange je me retiendrai à ton égard, pour ne pas te retrancher. Voici, je te purifierai, mais non comme de l’argent : je t’ai choisi au creuset de l’affliction. À cause de moi-même, à cause de moi-même, je [le] ferai ; car comment [mon nom] serait-il profané ? Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Écoute-moi, Jacob, et toi, Israël, que j’ai appelé. Moi, je suis le Même, — moi, le premier, et moi, le dernier. Ma main aussi a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux ; moi je les appelle : ils se tiennent là ensemble. Rassemblez-vous, vous tous, et écoutez. Qui d’entre eux a déclaré ces choses ? Celui que l’Éternel a aimé exécutera son bon plaisir sur Babylone, et son bras [sera sur] les Chaldéens. Moi, moi j’ai parlé, moi je l’ai aussi appelé ; je l’ai fait venir, et son chemin prospérera. Approchez-vous de moi, écoutez ceci : Je n’ai pas parlé en secret dès le commencement ; dès le temps où cela a existé, je suis là ; et maintenant le Seigneur l’Éternel m’a envoyé, et son Esprit.

Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin [par lequel] tu dois marcher. Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ; et ta semence aurait été comme le sable, et ceux qui sortent de tes entrailles, comme le gravier de la mer : son nom n’aurait pas été retranché ni détruit de devant moi.

Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens, avec une voix de chant de joie ! Déclarez et faites entendre ceci, portez-le jusqu’au bout de la terre ; dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! Et ils n’ont pas eu soif, quand il les fit marcher dans les déserts ; du rocher il a fait jaillir pour eux les eaux ; il a fendu le rocher, et les eaux ont coulé.

Il n’y a pas de paix, dit l’Éternel, pour les méchants.


« À cause de mon nom… À cause de moi-même ! ». Nous oublions, trop souvent, ce grand motif des interventions de Dieu. En adoptant Israël comme Son peuple — et nous, chrétiens, comme Ses fils et Ses filles — Dieu s’est, pour ainsi dire, engagé personnellement, tout comme un père est obligé, vis-à-vis des étrangers, par les actes de ses enfants ! Nous sommes, selon le cas, délivrés, purifiés… ou châtiés, à cause de la gloire du Père dont nous sommes les enfants (voir Jos. 7, 9, fin). Mais Dieu a encore un autre motif pour nous enseigner et nous discipliner : notre profit (v. 17). — La paix du cœur, « comme un fleuve » calme et puissant, découle de l’obéissance du croyant (v. 18). Cela se comprend : dans le courant de la volonté de Dieu, on ne connaît ni l’agitation, ni les bouillonnements, qui sont ceux du torrent dans la montagne. On réalise le verset 3 du chapitre 26 : « Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi ». Remarquons que c’est après avoir enjoint aux siens de garder Ses commandements et Sa parole, que le Seigneur leur donne Sa paix (Jean 14, 15, 21, 23, 27). Inestimable paix des rachetés du Seigneur ! Elle est inconnue des méchants (v. 22).