Année 3, 13 juin

Ésaïe 50, 1-11

Ainsi dit l’Éternel : Où est la lettre de divorce de votre mère que j’ai renvoyée ? Ou, qui est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus ? Voici, vous vous êtes vendus par vos iniquités, et à cause de vos transgressions votre mère a été renvoyée.

Pourquoi suis-je venu, et il n’y a eu personne ? [Pourquoi] ai-je appelé, et il n’y a eu personne qui répondît ? Ma main est-elle devenue trop courte pour que je puisse racheter, et n’y a-t-il pas de force en moi pour délivrer ? Voici, par ma réprimande je dessèche la mer, je fais des rivières un désert ; leurs poissons deviennent puants, faute d’eau, et meurent de soif. Je revêts les cieux de noirceur, et je leur donne un sac pour couverture. Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il [me] réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. Le Seigneur l’Éternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière. J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats. Mais le Seigneur l’Éternel m’aidera : c’est pourquoi je ne serai pas confondu ; c’est pourquoi j’ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus. Celui qui me justifie est proche : qui contestera avec moi ? — tenons-nous là ensemble. Qui plaidera contre moi en jugement ? — qu’il s’approche de moi ! Voici, le Seigneur l’Éternel m’aidera : qui me condamnera ? Voici, ils vieilliront tous comme un vêtement, la teigne les dévorera.

Qui d’entre vous craint l’Éternel, qui entend la voix de son serviteur, quiconque marche dans les ténèbres et n’a pas de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et s’appuie sur son Dieu. Voici, vous tous qui allumez un feu, qui vous entourez d’étincelles, marchez à la lumière de votre feu et des étincelles que vous avez allumées ; c’est ici ce que vous aurez de ma main : vous coucherez dans la douleur.


En vain ont retenti les appels de l’Éternel. « Écoutez-moi », n’a-t-Il cessé de répéter (chap. 44, 1 ; 46, 3, 12 ; 48, 1, 12 ; 49, 1). Que ce soit la voix de Jean le baptiseur (chap. 40, 3), ou celle du Messie Lui-même,… « il n’y a eu personne qui répondît » (v. 2). Combien cette indifférence — qui caractérise également les hommes d’aujourd’hui — a affligé le Seigneur Jésus ! Il venait avec « la langue des savants » : celle de l’amour (Jean 7, 46). Mais personne n’a voulu la comprendre, ni seulement l’écouter. « Tu n’as pas entendu… et dès longtemps ton oreille ne s’est pas ouverte » (chap. 48, 8). Pourtant, quel exemple Il leur donnait : chaque matin trouvait cet homme obéissant, prêtant l’oreille aux paroles de Son Père, attentif à l’expression de Sa volonté pour la journée (s’Il éprouvait ce besoin, à plus forte raison devrions-nous le ressentir). — Puis l’indifférence envers Jésus s’est changée en haine. Le verset 6 nous rappelle les outrages qu’Il a subis. Mais, tout en sachant ce qui L’attendait, Il ne s’est pas retiré en arrière ; Il a dressé Sa face comme un caillou (v. 5, 7 ; Luc 9, 51). — En ce qui nous concerne, écoutons attentivement l’appel du verset 10. Nous qui sommes enfants de lumière, ne nous laissons pas éblouir par les fugitives étincelles, auxquelles le monde cherche à s’éclairer (v. 11).