Année 3, 14 juin

Ésaïe 51, 1-11

Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l’Éternel ! Regardez au rocher d’où vous avez été taillés, et au creux du puits d’où vous avez été tirés. Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ; car je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié. Car l’Éternel consolera Sion ; il consolera tous ses lieux arides, et fera de son désert un Éden, et de son lieu stérile, comme le jardin de l’Éternel. L’allégresse et la joie y seront trouvées, des actions de grâces et une voix de cantiques.

Prête-moi attention, mon peuple, et prête-moi l’oreille, ma nation ! Car une loi sortira d’auprès de moi, et j’établirai mon jugement pour une lumière des peuples. Ma justice est proche, mon salut est sorti, et mes bras jugeront les peuples ; les îles s’attendront à moi et auront leur attente en mon bras. Élevez vos yeux vers les cieux, et regardez vers la terre, en bas ; car les cieux s’évanouiront comme la fumée, et la terre vieillira comme un vêtement, et ceux qui y habitent mourront également ; mais mon salut sera à toujours, et ma justice ne défaudra pas.

Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi : Ne craignez pas l’opprobre de [la part de] l’homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages ; car la teigne les rongera comme un vêtement, et le ver les rongera comme de la laine ; mais ma justice sera à toujours, et mon salut, de génération en génération.

Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l’Éternel ! Réveille-toi, comme aux jours d’autrefois, [comme dans] les générations des siècles passés ! N’est-ce pas toi qui as taillé en pièces Rahab, qui as frappé le monstre [des eaux] ? N’est-ce pas toi qui desséchas la mer, les eaux du grand abîme ? qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? Et ceux que l’Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l’allégresse et la joie ; le chagrin et le gémissement s’enfuiront.


Au chapitre 46, 12, l’Éternel s’était adressé à ceux qui étaient éloignés de la justice. Sa grâce parle à présent à ceux qui poursuivent la justice (v. 1) et qui la connaissent (v. 7). Dans un monde injuste, ils sont exposés à souffrir pour cette justice, et ils ont besoin d’un encouragement : « Ne craignez pas l’opprobre de la part de l’homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages » (v. 7). Christ, le premier, a enduré cet opprobre et ces outrages « de la part de l’homme » (chap. 50, 6). Aussi nous est-Il laissé en modèle, afin que nous suivions Ses traces (1 Pier. 2, 20-24 ; 3, 14). — À l’image du Seigneur Jésus (voir Ps. 40, 8), Dieu peut parler ici d’un peuple dans le cœur duquel Sa loi demeure ! Pourrait-Il aujourd’hui nous désigner ainsi ? La parole du Christ habite-t-elle en nous richement (Col. 3, 16 ; Jean 15, 7) ? — La prière du verset 9 fait appel au puissant bras de l’Éternel (chap. 53, 1). Celui-ci avait jadis terrassé l’Égypte et desséché les eaux du grand abîme. Une nouvelle fois, Il arrachera Israël à sa captivité. Comme au bord de la mer Rouge, l’Esprit mettra alors des chants de triomphe dans la bouche des « rachetés », et placera sur leur tête une joie éternelle (v. 11 ; comp. chap. 35, 10).