Année 3, 18 juin

Ésaïe 54, 1-17

* Exulte, stérile, qui n’enfantais pas ; éclate en chants de triomphe, et pousse des cris de joie, toi qui n’as pas été en travail ! car les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de la femme mariée, dit l’Éternel. Élargis le lieu de ta tente, et qu’on étende les tentures de tes tabernacles ; n’épargne pas, allonge tes cordages et affermis tes pieux. Car tu t’étendras à droite et à gauche, et ta semence possédera les nations et fera que les villes désolées seront habitées. Ne crains pas, car tu ne seras pas honteuse ; et ne sois pas confuse, car tu n’auras pas à rougir ; car tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car celui qui t’a faite est ton mari ; son nom est l’Éternel des armées, et ton rédempteur, le Saint d’Israël : il sera appelé Dieu de toute la terre. Car l’Éternel t’a appelée comme une femme délaissée et affligée d’esprit, et une épouse de la jeunesse [et] qu’on a méprisée, dit ton Dieu. Pour un petit moment je t’ai abandonnée, mais avec de grandes compassions je te rassemblerai. Dans l’effusion de la colère, je t’ai caché ma face pour un moment ; mais avec une bonté éternelle j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Éternel. Car ceci m’est [comme] les eaux de Noé, lorsque je jurai que les eaux de Noé ne passeraient plus sur la terre : ainsi j’ai juré que je ne serais plus courroucé contre toi, et que je ne te tancerais plus. Car les montagnes se retireraient et les collines seraient ébranlées, que ma bonté ne se retirerait pas d’avec toi, et que mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, dit l’Éternel, qui a compassion de toi.

Ô affligée, battue de la tempête, qui ne trouves pas de consolation, voici, moi je pose tes pierres dans la stibine, et je te fonde sur des saphirs ; et je ferai tes créneaux de rubis, et tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. Et tous tes fils [seront] enseignés de l’Éternel, et la paix de tes fils sera grande. Tu seras établie en justice ; tu seras loin de l’oppression, car tu ne craindras pas, — et de l’effroi, car il n’approchera pas de toi. Voici, ils s’assembleront, [mais] ce ne sera pas de par moi : celui qui s’assemble contre toi tombera à cause de toi. Voici, moi j’ai créé le forgeron qui souffle le feu du charbon et forme un instrument pour son ouvrage ; et moi, j’ai créé le destructeur pour ruiner. Aucun instrument formé contre toi ne réussira, et toute langue qui se lèvera contre toi en jugement, tu la condamneras. C’est là l’héritage des serviteurs de l’Éternel, et leur justice est de par moi, dit l’Éternel.


L’œuvre décrite au chapitre 53, étant accomplie, les croyants sont invités à se réjouir et à chanter. Le verset 10 du chapitre 53 annonçait : « S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ». Le Seigneur Jésus le confirmera : « À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Le chapitre 54 nous fait entrevoir cette riche moisson. Il s’agit d’Israël, semence terrestre ; mais le Nouveau Testament y associe les enfants de la famille céleste : « la Jérusalem d’en haut » (voir Gal. 4, 26, 27). — Pour accueillir ses fils et ses filles, Jérusalem, longtemps veuve et stérile, est invitée à s’élargir, à s’étendre. À cause de l’œuvre de la croix, Dieu peut avoir compassion d’elle et la rassembler. La colère a été d’un moment, mais la bonté sera éternelle (v. 7, 8 ; Ps. 30, 5). — « Tous tes fils seront enseignés de l’Éternel », promet le verset 13, cité en Jean 6, 45. L’œuvre du Seigneur envers nous comprend deux grandes parties : Il a porté nos iniquités, et Il enseigne la justice à plusieurs (chap. 53, 11). N’oublions pas ce second côté et, si nous Lui avons apporté le fardeau de nos péchés, laissons-nous maintenant enseigner par Lui. Ainsi pourrons-nous porter le fruit de la justice à Sa gloire (2 Cor. 9, 10).