Année 3, 2 juillet

Matthieu 1, 18-25 ; 2, 1-6

Or la naissance de Jésus Christ arriva ainsi : sa mère, Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, se trouva enceinte par l’Esprit Saint. Mais Joseph, son mari, étant juste, et ne voulant pas faire d’elle un exemple, se proposa de la répudier secrètement. Mais comme il méditait sur ces choses, voici, un ange du *Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; et elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le *Seigneur a dit par le prophète, disant : « Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel », ce qui, interprété, est : Dieu avec nous. Or Joseph, étant réveillé de son sommeil, fit comme l’ange du *Seigneur le lui avait ordonné, et prit sa femme auprès de lui ; et il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom Jésus.

Or, après que Jésus fut né à Bethléhem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici, des mages de l’orient arrivèrent à Jérusalem, disant : Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? car nous avons vu son étoile dans l’orient, et nous sommes venus lui rendre hommage.

Mais le roi Hérode, l’ayant ouï dire, en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui ; et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et scribes du peuple, il s’enquit d’eux où le Christ devait naître. Et ils lui dirent : À Bethléhem de Judée ; car il est ainsi écrit par le prophète : « Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es nullement la plus petite parmi les gouverneurs de Juda, car de toi sortira un conducteur qui paîtra mon peuple Israël ».


Jésus a voulu entrer dans ce monde à la manière de tous les hommes, c’est-à-dire par la naissance. Objets d’une faveur exceptionnelle, Joseph et Marie ont été choisis pour accueillir et élever l’enfant divin. Les conseils de Dieu s’accomplissent ; en accord avec les prophéties, la naissance de l’héritier au trône de David a eu lieu dans la ville royale de Bethléhem. Et vous remarquez qu’il n’est pas question, dans cet évangile, de la crèche qui Lui servit de berceau, ni de rien qui rappelle Sa pauvreté. Au contraire, Dieu veille à ce que Son Fils soit honoré par quelques nobles visiteurs : ces mages venus de l’Orient. Quant aux principaux parmi les Juifs, aucun n’est moralement qualifié pour venir se prosterner devant le Messie d’Israël. Ils ne désirent pas Sa venue. Nous sommes d’ailleurs dans une des périodes les plus ténébreuses de l’histoire de ce peuple. Le cruel Hérode règne à Jérusalem, en violation de Deutéronome 17, 15, car c’était un Édomite ! — À l’exception d’un petit nombre d’âmes pieuses, que Luc nous fera connaître, personne en Israël n’attendait le Christ. Et aujourd’hui, parmi tous ceux qui se réclament de Lui, combien attendent vraiment Son retour ?