Année 3, 18 juillet

Matthieu 10, 1-23

Et ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits immondes pour les chasser, et pour guérir toute maladie et toute langueur. Or ce sont ici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, qui aussi le livra.

Jésus envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez dans aucune ville de Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. Guérissez les infirmes ; [ressuscitez les morts] ; rendez nets les lépreux ; chassez les démons : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne faites provision ni d’or, ni d’argent, ni de cuivre dans vos ceintures, ni d’un sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de sandales, ni d’un bâton, car l’ouvrier est digne de sa nourriture. Et dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous qui y est digne ; et demeurez là jusqu’à ce que vous partiez. Et quand vous entrerez dans une maison, saluez-la. Et si la maison [en] est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’[en] est pas digne, que votre paix retourne à vous. Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et n’écoute pas vos paroles, — quand vous partirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. En vérité, je vous dis : le sort du pays de Sodome et de Gomorrhe sera plus supportable au jour de jugement que celui de cette ville-là. Voici, moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ; et soyez en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous fouetteront dans leurs synagogues ; et vous serez menés même devant les gouverneurs et les rois, à cause de moi, en témoignage à eux et aux nations. Et quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz ; car ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; et les enfants s’élèveront contre leurs parents et les feront mourir ; et vous serez haïs de tous à cause de mon nom ; et celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Mais quand on vous persécutera dans cette ville, fuyez dans l’autre ; car, en vérité, je vous dis : Vous n’aurez point achevé [de parcourir] les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu.


Les douze disciples sont devenus apôtres (v. 2). En les citant, Matthieu le publicain rappelle son origine (voir chap. 21, 31, fin). Instruits par les paroles et l’exemple du divin docteur, le moment vient où ils sont envoyés (sens du mot apôtre) comme ouvriers dans la moisson. Un enfant n’ira pas toute sa vie à l’école ; c’est évident — bien que, dans un sens, le croyant soit toujours à celle de Dieu. Mais, tôt ou tard, nous devrions avoir appris l’essentiel de nos leçons, en particulier celle de notre complète incapacité naturelle. C’est alors seulement que le Seigneur pourra nous utiliser. Remarquons quelques points de la plus haute importance : c’est le Seigneur qui appelle, prépare, envoie, dirige, soutient, encourage et récompense Ses serviteurs. Ils ne vont pas de leur propre mouvement, ou envoyés par des hommes. Ils n’attendent de ceux-ci aucun salaire, mais donnent gratuitement ce qu’ils ont reçu gratuitement. Combien ces simples vérités sont perdues de vue, dans la chrétienté ! Sous forme de comités, de hiérarchies, d’organisations diverses, des personnes souvent bien intentionnées se sont interposées entre le Seigneur et Ses ouvriers, pour le plus grand dommage de ces derniers, et surtout du travail qui leur avait été confié.