Année 3, 17 juillet

Matthieu 9, 18-38

Comme il leur disait ces choses, voici, un chef [de synagogue] s’étant approché lui rendit hommage, disant : Ma fille vient de mourir, mais viens et pose ta main sur elle, et elle vivra. Et Jésus se levant le suivit, ainsi que ses disciples. Et voici, une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; car elle disait en elle-même : Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie. Et Jésus, s’étant retourné et la voyant, dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie. Et la femme fut guérie dès cette heure. Et Jésus, étant arrivé à la maison du chef [de synagogue], et voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit, dit : Retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. Et lorsque la foule eut été mise dehors, il entra et prit sa main, et la jeune fille se leva. Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là.

Et comme Jésus passait de là plus avant, deux aveugles le suivirent, criant et disant : Aie pitié de nous, Fils de David ! Et quand il fut arrivé dans la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire ceci ? Ils lui disent : Oui, Seigneur. Alors il toucha leurs yeux, disant : Qu’il vous soit fait selon votre foi. Et leurs yeux furent ouverts. Et Jésus leur parla sévèrement, disant : Prenez garde que personne ne le sache. Mais eux, étant partis, répandirent sa renommée dans tout ce pays-là.

Et comme ils sortaient, voici, on lui amena un homme muet, démoniaque. Et le démon ayant été chassé, le muet parla. Et les foules s’en étonnèrent, disant : Il ne s’est jamais rien vu de pareil en Israël ; mais les pharisiens disaient : Il chasse les démons par le chef des démons.

Et Jésus allait par toutes les villes et par les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur.

Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.


Les évangiles sont loin de nous raconter tous les miracles accomplis par le Seigneur Jésus (voir Jean 21, 25). Dieu n’a consigné dans Sa Parole que ceux qui correspondent à l’enseignement qu’Il veut nous donner. Ainsi, la résurrection de la fille de ce chef de synagogue a, entre autres, une application prophétique. Le Seigneur est vu comme étant en chemin pour redonner la vie à Son peuple Israël. Pendant ce temps (le temps actuel), Il est à la disposition de tous ceux qui s’approchent de Lui par la foi, comme le faisait cette femme au verset 20. — Il y avait assez de puissance en Jésus pour guérir « toute maladie et toute langueur » (v. 35). Et il y avait assez d’amour dans Son cœur pour porter tout Son peuple, comme le vrai Berger d’Israël (v. 36). Hélas ! s’Il rencontrait, ici ou là, de la foi, notamment chez ces deux aveugles (v. 28, 29), Il se heurtait aussi à la plus terrible incrédulité (v. 34). — Nous qui traversons le même monde et côtoyons les mêmes besoins (mais avec des cœurs souvent si tristement insensibles ; Jacq. 2, 15, 16), demandons au Seigneur de nous donner une vue plus large et plus distincte de Sa grande moisson (Jean 4, 35). Et supplions-Le d’y pousser de nouveaux ouvriers.