Année 3, 20 juillet

Matthieu 11, 1-19

Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.

Et Jean, ayant ouï parler dans la prison des œuvres du Christ, envoya par ses disciples, et lui dit : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous entendez et que vous voyez : les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités, et l’évangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.

Et comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des rois. Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète ; car c’est ici celui dont il est écrit : « Voici, moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi ». En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean. Et si vous voulez recevoir [ce que je vous dis], celui-ci est Élie qui doit venir. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. Mais à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à de petits enfants assis dans les marchés, et criant à leurs compagnons, et disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. Car Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. Le fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et ils disent : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par ses enfants.


Le Seigneur ne se contente pas d’envoyer des disciples, il poursuit Son propre ministère. Jean le baptiseur, par contre, dès le chapitre 4, 12, a terminé le sien dans la prison d’Hérode. La question que ses disciples viennent poser à Jésus de sa part, nous montre son découragement et sa perplexité : Celui dont il avait été le grand précurseur n’établissait pas Son royaume, et ne faisait rien pour le délivrer. N’était-Il donc pas le Messie promis ? Le Seigneur lui répond par un message qui met avec douceur le doigt sur sa défaillance (v. 6). Mais vis-à-vis des foules, Il rend un témoignage sans réserve au plus grand de tous les prophètes (v. 7-15). — Quand il s’agit de l’entrée dans le royaume, la violence devient une qualité, et une qualité indispensable (v. 12). Dieu nous ouvre tous Ses trésors, encore faut-il de notre côté l’ardent désir de posséder ce qu’Il nous offre ; le saint zèle de la foi, qui s’empare hardiment de toutes les promesses divines. Hélas ! combien de jeunes gens, de jeunes filles qui, par manque de décision et d’énergie, par crainte de combats et de renoncements, sont restés derrière la porte. N’oublions pas que les timides s’y trouveront, en compagnie des incrédules, des meurtriers et de tous les autres pécheurs sans repentance (Apoc. 21, 8).