Année 3, 21 juillet

Matthieu 11, 20-30

Alors il commença à adresser des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de ses miracles avaient été faits, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous eussent été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et la cendre. Mais je vous dis que le sort de Tyr et de Sidon sera plus supportable au jour de jugement que le vôtre. Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusque dans le hadès ; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi eussent été faits dans Sodome, elle serait demeurée jusqu’à aujourd’hui. Mais je vous dis que le sort du pays de Sodome sera plus supportable au jour de jugement que le tien.

En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler. Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger.


C’est dans les villes de la Galilée que Jésus avait accompli la plupart de Ses miracles. Mais les cœurs étaient restés fermés, ainsi qu’Ésaïe l’avait prophétisé : « Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? » (És. 53, 1). À cette question toutefois, Jésus peut donner une réponse « en ce temps-là » (v. 25), et rendre gloire à son Père : « Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et… tu les as révélées aux petits enfants ». Puis, se tournant vers les hommes, Il les appelle : « Venez à moi » ; venez avec cette foi enfantine. Nul autre que moi ne peut vous révéler le Père. Et apprenez, non seulement par ma bouche, mais de moi, par mon exemple, car je suis « débonnaire et humble de cœur » (Éph. 4, 20, 21). — Près de Jésus, nous trouvons deux choses en apparence contradictoires : le repos et le joug. Ce dernier est la lourde pièce de bois servant à atteler les bœufs, symbole de l’obéissance et du service. Mais celui du Seigneur est léger : Son joug, c’était la volonté de Son Père, et l’accomplir était tout Son délice. De même, le racheté échange la fatigue et la charge du péché (v. 28) contre le dévouement joyeux de l’amour (2 Cor. 8, 3-5). « Bienheureux les débonnaires », avait annoncé le Seigneur Jésus (chap. 5, 5). N’ont-ils pas le privilège de Lui ressembler ?