Année 3, 27 juillet

Matthieu 13, 31-43

Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches.

Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout fût levé.

Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans parabole il ne leur disait rien ; en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde ».

Alors, ayant congédié les foules, il entra dans la maison ; et ses disciples vinrent à lui, disant : Expose-nous la parabole de l’ivraie du champ. Et lui, répondant, leur dit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; et la moisson, c’est la consommation du siècle ; et les moissonneurs sont des anges. Comme donc l’ivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. Le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.


Dans les six « paraboles du royaume », qui font suite à celle du semeur, le Seigneur expose quel va être le résultat de Ses semailles dans ce monde. La parabole du grain de moutarde devenant un grand arbre, décrit la forme extérieure qu’a revêtue le royaume des cieux après le rejet du roi, tandis que celle du levain caché dans la pâte, met l’accent sur un travail secret qui altère son caractère. C’est le temps de l’Église responsable. Après un très petit commencement (quelques disciples), le christianisme a eu le grand développement que nous lui connaissons. Mais son succès et son extension dans le monde ne sont nullement la preuve de la bénédiction et de l’approbation de Dieu, et ne le mettent pas — bien au contraire — à l’abri des attaques de Satan. Il a été de bonne heure envahi par le mal (les oiseaux — cf. v. 4, 19 — et le levain). — Le mélange qui caractérise la chrétienté professante est illustré d’une autre manière par la parabole de l’ivraie du champ, que le Seigneur explique ici. Nous savons que le nom de chrétien est porté aujourd’hui par tous ceux qui sont baptisés, qu’ils soient ou non des enfants de Dieu véritables. Le Seigneur supporte cet état de choses jusqu’au jour de la moisson (Apoc. 14, 15, 16). Il montrera alors, par le sort final des uns et des autres, ce qu’Il pensait de chacun d’eux.