Année 3, 5 août

Matthieu 17, 14-27

Et quand ils furent venus auprès de la foule, un homme s’approcha de lui, se jetant à genoux devant lui, et disant : Seigneur, aie pitié de mon fils, car il est lunatique et souffre cruellement, car souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l’eau ; et je l’ai apporté à tes disciples, et ils n’ont pu le guérir. Et Jésus, répondant, dit : Ô génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous ; jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Et Jésus le tança ; et le démon sortit de lui ; et le jeune garçon fut guéri dès cette heure-là.

Alors les disciples, venant à Jésus à l’écart, dirent : Pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? Et Jésus leur dit : À cause de votre incrédulité ; car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte ne sort que par la prière et par le jeûne.

Et comme ils séjournaient en Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes ; et ils le feront mourir ; et le troisième jour il sera ressuscité. Et ils furent fort attristés.

Et lorsqu’ils furent venus à Capernaüm, les receveurs des didrachmes vinrent à Pierre, et dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, disant : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils des tributs ou des impôts, de leurs fils ou des étrangers ? Pierre lui dit : Des étrangers. Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va-t’en à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu y trouveras un statère ; prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.


L’adoration du chrétien a pour effet de le transporter en esprit « sur la montagne », dans la compagnie du Seigneur glorifié. Puissions-nous connaître plus souvent de tels moments ! Mais il faut aussi savoir redescendre avec Lui, au milieu des circonstances de la vie dans ce monde, ce monde où Satan règne. C’est l’expérience que font ici les disciples. La guérison de l’enfant lunatique est, pour Jésus, l’occasion de souligner la toute-puissance de la foi. — La scène des versets 24-27 est à la fois instructive et touchante. Pierre, toujours prêt à s’avancer sans réflexion, oubliant la vision de gloire et la voix du Père, s’est engagé, au nom de son Maître, à acquitter l’impôt du temple. Jésus lui demande avec douceur s’il s’est jamais vu que le fils d’un roi paie des impôts à son propre père. Or lui, Simon, L’avait peu avant reconnu comme le Fils du Dieu vivant ! Après cette mise au point, le Seigneur charge Pierre de payer tout de même cette somme, qu’Il ne doit pas. Mais en même temps, Il manifeste Sa puissance : Il est Celui qui domine sur toute la création, y compris les poissons de la mer (Ps. 8, 6-8). Et Il manifeste aussi Son amour : Il s’associe Son faible disciple, en payant également pour lui.