Année 3, 4 août

Matthieu 17, 1-13

Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre, et Jacques, et Jean son frère, et les mène à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, parlant avec lui. Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le. Ce que les disciples ayant entendu, ils tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très grande peur. Et Jésus, s’approchant, les toucha et dit : Levez-vous, et n’ayez point de peur. Et eux, levant leurs yeux, ne virent personne que Jésus seul.

Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur enjoignit, disant : Ne dites à personne la vision, jusqu’à ce que le fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement, et il rétablira toutes choses ; mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; mais ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; ainsi aussi le fils de l’homme va souffrir de leur part. Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le baptiseur.


Le chapitre 16 se terminait sur la pensée des souffrances et de la mort de Jésus. Le chapitre 17 s’ouvre sur Son apparition en gloire, qui répond à la promesse faite aux disciples (chap. 16, 28). Après le mépris dont Son Fils a été l’objet de la part de Son peuple Israël, et toutes les formes d’incrédulité qu’Il a rencontrées au chapitre précédent, Dieu a voulu donner, à des témoins choisis d’entre les hommes, un avant-goût de ce que sera Sa majesté royale. Quelle scène grandiose ! Mais les trois disciples sont incapables de la supporter. L’effroi s’empare d’eux (après le sommeil : Luc 9, 32). Et finalement, il est nécessaire que Dieu prenne la parole, pour empêcher que Son Bien-aimé ne soit confondu avec les deux compagnons de Sa gloire. Plus tard seulement, après la résurrection, les disciples comprendront la portée de cette vision magnifique, et seront autorisés à la raconter. C’est ce que fera Pierre dans sa seconde épître (chap. 1, 17, 18). Mais à présent, tandis que Moïse et Élie retournent à leur repos, le Fils de Dieu revêt de nouveau l’humble « forme d’esclave » [Phil. 2, 7], qu’Il n’avait quittée que pour un moment, et descendant de la montagne, Il reprend tout seul le chemin de la croix.