Année 3, 7 août

Matthieu 18, 15-35

Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère ; mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. Et s’il ne veut pas les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il ne veut pas écouter l’assemblée non plus, qu’il te soit comme un homme des nations et comme un publicain. En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.

Alors Pierre, s’approchant de lui, dit : Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. C’est pourquoi le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui voulut compter avec ses esclaves. Et quand il eut commencé à compter, on lui en amena un qui lui devait dix mille talents. Et comme il n’avait pas de quoi payer, son seigneur ordonna qu’il fût vendu, [lui], et sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait ; et que le payement fût fait. L’esclave donc, se jetant à ses pieds, lui rendit hommage, disant : Seigneur, use de patience envers moi, et je te payerai tout. Et le seigneur de cet esclave-là, touché de compassion, le relâcha et lui remit la dette. Mais cet esclave, étant sorti, trouva un de ceux qui étaient esclaves avec lui, qui lui devait cent deniers ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, disant : Paye, si tu dois quelque chose. Celui donc qui était esclave avec lui, se jetant à ses pieds, le supplia, disant : Use de patience envers moi, et je te payerai. Et il ne voulut pas ; mais il s’en alla et le jeta en prison jusqu’à ce qu’il eût payé la dette. Or ceux qui étaient esclaves avec lui, voyant ce qui était arrivé, furent extrêmement affligés, et s’en vinrent et déclarèrent à leur seigneur tout ce qui s’était passé. Alors son seigneur, l’ayant appelé auprès de lui, lui dit : Méchant esclave, je t’ai remis toute cette dette, parce que tu m’en as supplié ; n’aurais-tu pas dû aussi avoir pitié de celui qui est esclave avec toi, comme moi aussi j’ai eu pitié de toi ? Et son seigneur, étant en colère, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qui lui était dû. Ainsi aussi mon Père céleste vous fera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur, chacun à son frère.


Le Seigneur explique comment doivent se régler les torts entre frères (v. 15-17). Et nous pouvons y rattacher Son enseignement concernant le pardon (v. 22 ; comp. Éph. 4, 32 et Col. 3, 13). Mais c’est aussi pour Lui l’occasion de reprendre le sujet de l’Assemblée, en nous donnant un verset, ou plutôt une promesse, d’une importance capitale : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (v. 20). De cette présence découle tout ce dont a besoin le plus faible rassemblement de croyants réunis au nom de Jésus. La bénédiction pourrait-elle manquer, quand Celui qui en est la source est là au milieu de ceux qui s’attendent à Lui ? Cette promesse est ici spécialement en rapport avec l’autorité conférée à l’assemblée (lier et délier), et avec la prière des deux ou trois, à laquelle tout est accordé. Hélas ! combien de chrétiens oublient l’importance des réunions de prière. — La parabole de l’esclave aux dix mille talents (une somme énorme), nous rappelle la dette incalculable que Dieu nous a remise en Christ (Esdr. 9, 6). Que sont, à côté d’elle, les petites injustices que nous pourrons avoir à subir ? Le pardon divin, dont nous avons été les objets, nous rend responsables d’exercer à notre tour la miséricorde.