Année 3, 12 août

Matthieu 21, 18-32

Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha. Et les disciples, le voyant, en furent étonnés, disant : Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ! Et Jésus, répondant, leur dit : En vérité, je vous dis : Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui [a été fait] au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez.

Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne. Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.


Sur le chemin de Jérusalem, Jésus accomplit un miracle qui, exceptionnellement, n’est pas un miracle d’amour, mais un signe avertisseur du jugement qui va tomber sur le peuple. Considérons ce figuier : rien que des feuilles ! Toutes les formes extérieures de la piété, mais pas un seul fruit ! C’était l’état d’Israël… et c’est celui de tous les soi-disants chrétiens ! — Ce miracle est pour Jésus l’occasion de rappeler à Ses disciples la toute-puissance de la prière de la foi. Puis Il entre de nouveau dans le temple, où les responsables du peuple viennent contester Son autorité. Par Sa question, le Seigneur leur fait comprendre qu’ils ne peuvent reconnaître cette autorité, s’ils n’ont pas reconnu d’abord la mission de Jean le baptiseur. Comme le second fils de la parabole (v. 28-30), les chefs du peuple faisaient ostensiblement profession d’accomplir la volonté de Dieu. Mais en réalité, elle restait pour eux lettre morte (Tite 1, 16). D’autres, au contraire, autrefois rebelles, pécheurs notoires, se sont repentis à la voix de Jean, et ont fait ensuite cette volonté. Enfants de parents chrétiens, nous risquons d’être largement devancés, au ciel, par des gens pour lesquels nous éprouvons peut-être maintenant du mépris ou de la condescendance (voir chap. 20, 16). Pensons à notre responsabilité !