Année 3, 15 août

Matthieu 22, 23-46

En ce jour-là, des sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent à lui et l’interrogèrent, disant : Maître, Moïse dit : Si quelqu’un meurt n’ayant pas d’enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera de la postérité à son frère. Or il y avait parmi nous sept frères ; et le premier s’étant marié, mourut, et n’ayant pas de postérité, il laissa sa femme à son frère ; de la même manière le second aussi et le troisième, jusqu’au septième ; et après eux tous, la femme aussi mourut. Dans la résurrection donc, duquel des sept sera-t-elle la femme, car tous l’ont eue ? Et Jésus, répondant, leur dit : Vous errez, ne connaissant pas les écritures, ni la puissance de Dieu ; car, dans la résurrection, on ne se marie ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges de Dieu dans le ciel. Et quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce qui vous est dit par Dieu, disant : « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Et les foules, ayant entendu [cela], s’étonnèrent de sa doctrine.

Et les pharisiens, ayant ouï dire qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, s’assemblèrent en un même lieu. Et l’un d’eux, docteur de la loi, l’interrogea pour l’éprouver, disant : Maître, quel est le grand commandement dans la loi ? Et il lui dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée ». C’est là le grand et premier commandement. Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». De ces deux commandements dépendent la loi tout entière et les prophètes.

Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, disant : Que vous semble-t-il du Christ ? — de qui est-il fils ? Ils lui disent : De David. Il leur dit : Comment donc David, en Esprit, l’appelle-t-il seigneur, disant : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds » ? Si donc David l’appelle seigneur, comment est-il son fils ? Et personne ne pouvait lui répondre un mot ; et personne, depuis ce jour-là, n’osa plus l’interroger.


D’autres contradicteurs, les sadducéens, viennent au Seigneur avec une question oiseuse. Ils pensent, par leur récit, démontrer l’extravagance de la résurrection. Avant d’en donner la preuve par les Écritures, Jésus s’adresse à la conscience de ces hommes, et leur montre qu’ils discutent sans connaître la Parole, sur la base incertaine (et toujours fausse) de leurs propres pensées. C’est ce que font aujourd’hui nombre de personnes, en particulier celles qui appartiennent à des sectes d’erreur et de perdition. — Battus sur le terrain de l’Écriture, les ennemis de la vérité reviennent à la charge (v. 34-40). Ils reçoivent en réponse un résumé magistral de la loi tout entière… qui les condamne sans appel. Alors, à Son tour, Jésus pose à Ses interlocuteurs une question qui leur ferme la bouche. Rejeté, Celui qui est à la fois le Fils et le Seigneur de David, allait occuper une position glorieuse. Et ceux qui, envers et contre tout, voulaient rester Ses ennemis, trouvaient eux aussi la place qui leur est réservée… comme le marchepied de Ses pieds (v. 44). Il est toujours impressionnant de voir des personnes si déterminées à suivre leur propre chemin, qu’elles refusent de s’incliner devant les enseignements bibliques les plus clairs (2 Tim. 3, 8).