Année 3, 16 août

Matthieu 23, 1-22

Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : Les scribes et les pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. Toutes les choses donc qu’ils vous diront, faites-les et observez-les ; mais ne faites pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas ; mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges [de leurs vêtements], et ils aiment la première place dans les repas et les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques, et à être appelés par les hommes : Rabbi, Rabbi ! Mais vous, ne soyez pas appelés : Rabbi ; car un seul est votre conducteur, [le Christ] ; et vous, vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux. Ne soyez pas non plus appelés conducteurs ; car un seul est votre conducteur, le Christ. Mais le plus grand de vous sera votre serviteur. Et quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé.

Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous n’entrez pas vous-mêmes, ni ne permettez à ceux qui entrent, d’entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et quand il l’est devenu, vous le rendez fils de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Quiconque aura juré par le temple, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par l’or du temple, est obligé. Fous et aveugles ! car lequel est le plus grand, ou l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? Et quiconque aura juré par l’autel, ce n’est rien ; mais quiconque aura juré par le don qui est dessus, est obligé. Aveugles ! car lequel est le plus grand, ou le don, ou l’autel qui sanctifie le don ? Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par toutes les choses qui sont dessus ; et celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui y habite ; et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui est assis dessus.


Jésus, qui a déjoué les attaques des chefs religieux, met maintenant en garde contre eux les disciples et les foules. Ce qu’ils disaient de faire était en général excellent ; malheureusement, ce qu’ils faisaient était bien différent (voir chap. 21, 30). Nous qui avons appris tant de vérités bibliques, et qui savons fort bien à l’occasion les rappeler aux autres, sommes-nous sûrs de les mettre nous-mêmes en pratique (Jean 13, 17 ; Rom. 2, 17…) ? — Quel contraste entre ces conducteurs-là et Christ, le seul vrai conducteur (v. 8, 10) ! Eux recommandaient la loi ; Lui l’accomplissait (chap. 5, 17). Eux chargeaient sur les autres des « fardeaux pesants et difficiles à porter » (v. 4) ; Lui appelait ceux qui se fatiguaient et qui étaient chargés, pour leur donner du repos (chap. 11, 28). Eux choisissaient les premières places (v. 6) ; Lui, de la crèche à la croix, a pris constamment la dernière. Il a été serviteur avant d’être conducteur (v. 11). Nul ne sera plus haut élevé, car nul ne s’est plus profondément abaissé. Mais, de leur côté, ces scribes et ces pharisiens, qui poursuivaient leur propre gloire, iront à la ruine et à leur perdition. Au lieu des béatitudes du commencement de Son ministère, « malheur » est le terrible mot que le Sauveur doit prononcer maintenant par sept fois contre ces hommes si responsables.