Année 3, 26 août

Matthieu 26, 31-46

Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : « Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées » ; mais, après que j’aurai été ressuscité, j’irai devant vous en Galilée. Et Pierre, répondant, lui dit : Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé [en toi]. Jésus lui dit : En vérité, je te dis, que cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.

Alors Jésus s’en vient avec eux en un lieu appelé Gethsémané, et dit aux disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que, m’en étant allé, j’aie prié là. Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. Et s’en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux]. Et il vient vers les disciples, et il les trouve dormant ; et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Il s’en alla de nouveau, une seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite. Et étant venu, il les trouva de nouveau dormant ; car leurs yeux étaient appesantis. Et les laissant, il s’en alla de nouveau, et pria une troisième fois, disant les mêmes paroles. Alors il vient vers les disciples, et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous ; voici, l’heure s’est approchée, et le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché.


Plein de confiance en lui-même, Pierre s’est déclaré prêt à mourir avec le Seigneur. Il n’ira pas loin, nous le verrons. — Puis Jésus, ayant enjoint à Ses disciples de veiller et de prier avec Lui, s’avance seul, dans ce jardin où Il devait donner la preuve suprême de Son dévouement à la volonté du Père. Cette volonté, qui n’avait cessé de faire les délices du Fils, comporte maintenant une double et terrible nécessité : l’abandon de Dieu, infiniment triste pour le cœur de Son Bien-aimé ; et le péché, qu’Il devait porter, avec la mort son salaire — profondément angoissante pour l’homme parfait. Ainsi, la tristesse et l’angoisse ont envahi Son âme (v. 37). Ah ! Il réalise tout ce que représente ce terrible chemin de la croix, dont Satan, à cette heure encore, fait tous ses efforts pour Le détourner. Mais Il reçoit la coupe de la main de Son Père : « Que ta volonté soit faite » ! — Dans Sa grâce, Dieu nous a permis d’assister à ce combat du Sauveur à Gethsémané, d’entendre Sa prière instante et douloureuse. Qu’Il nous garde d’avoir, comme les trois disciples — ceux qui forment pourtant autour de Lui le cercle le plus intime — des cœurs assoupis et indifférents à Sa souffrance, mais qu’Il veuille pénétrer nos âmes, en y pensant, de reconnaissance et d’adoration !