Année 3, 4 septembre

Jérémie 2, 1-18

* Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Va, et crie aux oreilles de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert, dans un pays non semé. Israël était saint à l’Éternel, les prémices de ses fruits. Tous ceux qui le dévorent sont coupables ; il viendra sur eux du mal, dit l’Éternel.

Écoutez la parole de l’Éternel, maison de Jacob, et [vous], toutes les familles de la maison d’Israël ! Ainsi dit l’Éternel : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, qu’ils se soient éloignés de moi, et soient allés après la vanité, et soient devenus vains ? Et ils n’ont pas dit : Où est l’Éternel qui nous a fait monter du pays d’Égypte, qui nous a fait marcher dans le désert, dans un pays stérile et plein de fosses, dans un pays aride et d’ombre de mort, dans un pays où personne ne passe et où aucun homme n’habite ? Et je vous ai amenés dans un pays fertile, pour en manger les fruits et les biens ; et vous y êtes venus, et vous avez rendu impur mon pays, et de mon héritage vous avez fait une abomination. Les sacrificateurs n’ont pas dit : Où est l’Éternel ? et ceux qui s’occupaient de la loi ne m’ont point connu, et les pasteurs se sont rebellés contre moi, et les prophètes ont prophétisé par Baal et ont marché après des choses qui ne profitent pas. C’est pourquoi je contesterai encore avec vous, dit l’Éternel, et je contesterai avec les fils de vos fils. Car passez par les îles de Kittim, et voyez ; et envoyez en Kédar, et considérez bien, et voyez s’il y a eu rien de tel. Y a-t-il une nation qui ait changé de dieux ? — et ce ne sont pas des dieux. Mais mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun profit.

Cieux, soyez étonnés de ceci, frissonnez, et soyez extrêmement confondus, dit l’Éternel. Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau. Israël est-il un serviteur ? Est-il un [esclave] né dans la maison ? Pourquoi est-il mis au pillage ? Les jeunes lions ont rugi contre lui, ils ont fait retentir leur voix, et ils ont mis son pays en désolation ; ses villes sont brûlées, de sorte qu’il n’y a plus d’habitant. Même les fils de Noph et de Takhpanès te brouteront le sommet de la tête. N’est-ce pas toi qui t’es fait cela, en ce que tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, dans le temps où il te faisait marcher dans le chemin ? Et maintenant, qu’as-tu affaire d’aller en Égypte pour boire les eaux du Shikhor ? Et qu’as-tu affaire d’aller vers l’Assyrie pour boire les eaux du fleuve ?


Les premiers mots que l’Éternel met dans la bouche de Jérémie, sont destinés à regagner le cœur de Son peuple oublieux… trop fidèle image de notre propre cœur ! Et c’est comme si le Seigneur nous demandait avec tendresse : Te souviens-tu de cet heureux temps qui a suivi ta conversion ? Comme tu brûlais alors de zèle et de reconnaissance ! Certes, tu marchais dans ce monde comme dans un désert, « un pays non semé ». Mais je te suffisais alors pleinement. Si tu as oublié ce temps-là, moi j’en ai gardé le souvenir. Car elle m’était agréable, cette ardeur de tes affections, cette joie de ton premier amour (Apoc. 2, 4). — Hélas ! dit l’Éternel, « mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun profit » (v. 11, et v. 8 fin). Soyez franc, lecteur qui, peut-être, vous êtes éloigné du Seigneur, cela vous a-t-il profité ? Il est « la source des eaux vives » ; quelle folie de L’abandonner, pour se creuser « des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau » ! Ou pour aller boire aux fleuves de l’Égypte et de l’Assyrie, figures du monde (v. 18). Car « quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif » ; mais celui qui boit de l’eau que Jésus donne, n’aura plus soif à jamais (Jean 4, 10, 13, 14).