Année 3, 25 septembre

Jérémie 22, 1-12

Ainsi dit l’Éternel : Descends à la maison du roi de Juda, et prononce là cette parole, et dis : Écoute la parole de l’Éternel, ô roi de Juda, qui es assis sur le trône de David ! toi, et tes serviteurs, et ton peuple, qui entrez par ces portes. Ainsi dit l’Éternel : Pratiquez le jugement et la justice, et délivrez de la main de l’oppresseur celui qui est pillé ; et n’opprimez pas, ne violentez pas l’étranger, l’orphelin, et la veuve, et ne versez pas le sang innocent dans ce lieu. Car si en effet vous accomplissez fidèlement cette parole, alors les rois qui sont assis à la place de David sur son trône entreront par les portes de cette maison, montés sur des chars et sur des chevaux, — lui, et ses serviteurs, et son peuple. Et si vous n’écoutez pas ces paroles, je jure par moi-même, dit l’Éternel, que cette maison sera réduite en désolation. Car ainsi dit l’Éternel touchant la maison du roi de Juda : Tu es pour moi un Galaad, le sommet du Liban… Si je ne te réduis en désert, en villes inhabitées ! Et je préparerai contre toi des destructeurs, chacun avec ses armes, et ils couperont et jetteront au feu l’élite de tes cèdres. Et beaucoup de nations passeront près de cette ville, et chacun dira à son compagnon : Pourquoi l’Éternel a-t-il fait ainsi à cette grande ville ? Et on dira : Parce qu’ils ont abandonné l’alliance de l’Éternel leur Dieu, et qu’ils se sont prosternés devant d’autres dieux, et les ont servis.

Ne pleurez pas celui qui est mort, et ne vous lamentez pas sur lui. Pleurez, pleurez celui qui s’en va, car il ne reviendra plus, ni ne reverra plus le pays de sa naissance ! Car ainsi dit l’Éternel quant à Shallum, fils de Josias, roi de Juda, qui régna à la place de Josias, son père, [et] qui s’en est allé de ce lieu : Il n’y reviendra plus ; car il mourra dans le lieu où on l’a transporté, et ne verra plus ce pays.


Sur l’ordre de l’Éternel, Jérémie est aussi prêt à se rendre au palais royal qu’à l’humble maison du potier. Sa tâche est de nouveau difficile, car il s’agit d’avertir et d’exhorter personnellement le roi de Juda lui-même. Rendre témoignage devant un supérieur est particulièrement exerçant, pour un jeune croyant. Mais, s’il compte sur le Seigneur, il sera toujours fortifié et béni en le faisant (lire Act. 26, 22). — Dieu avait jadis promis à David que, si ses descendants prenaient garde à leur voie pour marcher avec Lui en vérité et de tout leur cœur, il ne manquerait pas d’un homme sur le trône d’Israël (1 Rois 2, 4). Hélas ! ni Shallum (ou Joakhaz, voir 2 Rois 23, 31, 32), ni ses frères Jehoïakim et Sédécias, ni Conia (Jehoïakin), n’ont rempli cette condition. Aussi seront-ils les quatre derniers rois de la dynastie de David, avant la dispersion du peuple. Dans les chapitres 21 et 22, chacun d’eux est condamné nommément pour ses propres fautes. Aucun ne pourra dire qu’il supporte les conséquences des péchés de ses prédécesseurs (comp. chap. 31, 29). Aucun, non plus, qui n’a pas été averti, car le ministère du prophète s’est prolongée sous tous ces règnes (chap. 21, 7 ; 22, 11, 18, 24).