Année 3, 1 octobre

Jérémie 26, 1-11

* Au commencement du règne de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole vint de par l’Éternel, disant : Ainsi dit l’Éternel : Tiens-toi dans le parvis de la maison de l’Éternel, et dis à toutes les villes de Juda, qui viennent pour se prosterner dans la maison de l’Éternel, toutes les paroles que je t’ai commandé de leur dire ; n’en retranche pas une parole. Peut-être qu’ils écouteront, et qu’ils reviendront chacun de sa mauvaise voie ; et je me repentirai du mal que je pense à leur faire à cause de l’iniquité de leurs actions. Et tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel : Si vous ne m’écoutez pas, pour marcher dans ma loi que j’ai mise devant vous, pour écouter les paroles de mes serviteurs, les prophètes que je vous envoie, me levant de bonne heure et [les] envoyant, — mais vous ne les avez pas écoutés — je rendrai cette maison comme Silo, et je livrerai cette ville pour être une malédiction à toutes les nations de la terre.

Et les sacrificateurs et les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie dire ces paroles dans la maison de l’Éternel. Et il arriva que, comme Jérémie achevait de dire tout ce que l’Éternel avait commandé de dire à tout le peuple, les sacrificateurs et les prophètes et tout le peuple le saisirent, disant : Tu mourras certainement ! Pourquoi prophétises-tu au nom de l’Éternel, disant : Cette maison sera comme Silo, et cette ville sera désolée, de sorte qu’il n’y aura pas d’habitant ? Et tout le peuple s’assembla contre Jérémie dans la maison de l’Éternel. Et les princes de Juda entendirent ces choses, et ils montèrent de la maison du roi à la maison de l’Éternel, et s’assirent dans l’entrée de la porte neuve de l’Éternel. Et les sacrificateurs et les prophètes parlèrent aux princes et à tout le peuple, disant : Cet homme mérite la mort ; car il a prophétisé contre cette ville, comme vous avez entendu de vos oreilles.


De nouveau, ce chapitre nous ramène en arrière, de quatre ans par rapport au précédent (chap. 25, 1). Sur l’ordre divin, Jérémie cette fois se rend au temple pour y prophétiser. Sans doute est-ce à l’occasion de l’une des trois fêtes annuelles, où tous les Israélites montaient à Jérusalem. Le verset 2 permet de le penser. Quoiqu’il en soit, l’appel s’adresse à tout Juda, et non plus seulement à ses chefs. Et « pas une parole » ne doit en être retranchée (comp. Act. 20, 27). — Combien le verset 3 est touchant ! Il nous fait entrer dans les pensées de grâce de Dieu. Bien que sachant tout à l’avance, Il exprime Son vœu le plus cher : « Peut-être qu’ils écouteront… » (voir aussi v. 3, 7). — Ce même peut-être traduit l’espoir du maître de la parabole : « J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront » (Luc 20, 13). Mais ils n’ont respecté ni le Fils, ni les prophètes qui L’ont précédé. Voyez l’accueil fait à Jérémie et, par conséquent, à Celui qui l’envoie. Quel aveuglement ! Ces gens, qui pourtant étaient venus se prosterner dans la maison de l’Éternel (v. 2), rejettent Sa parole, se saisissent de Son messager, le condamnent à mort dans cette même maison !