Année 3, 9 octobre

Jérémie 31, 1-14

En ce temps-là, dit l’Éternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. Ainsi dit l’Éternel : Le peuple des réchappés de l’épée a trouvé grâce dans le désert ; je m’en vais donner du repos à Israël. L’Éternel m’est apparu de loin : Je t’ai aimée d’un amour éternel ; c’est pourquoi je t’attire avec bonté. Je te bâtirai encore, et tu seras bâtie, vierge d’Israël ! Tu te pareras encore de tes tambourins, et tu sortiras dans la danse de ceux qui s’égaient. Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ; les planteurs les planteront, et en mangeront le fruit. Car il y a un jour auquel les gardes crieront sur la montagne d’Éphraïm : Levez-vous, et nous monterons à Sion, vers l’Éternel, notre Dieu.

Car ainsi dit l’Éternel : Exultez d’allégresse au sujet de Jacob, et poussez des cris de joie, à la tête des nations ; faites éclater la louange, et dites : Éternel, sauve ton peuple, le reste d’Israël. Voici, je les fais venir du pays du nord, et je les rassemble des extrémités de la terre, [et] parmi eux l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle qui enfante, [tous] ensemble, — une grande congrégation : ils retourneront ici. Ils viendront avec des larmes, et je les conduirai avec des supplications ; je les ferai marcher vers des torrents d’eaux par un chemin droit ; ils n’y trébucheront pas ; car je serai pour père à Israël, et Éphraïm sera mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l’Éternel, et annoncez-la aux îles éloignées, et dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et gardera comme un berger son troupeau. Car l’Éternel a délivré Jacob, et l’a racheté de la main d’un plus fort que lui. Et ils viendront et exulteront avec chant de triomphe sur les hauteurs de Sion, et ils afflueront vers les biens de l’Éternel, au blé, et au moût, et à l’huile, et au fruit du menu et du gros bétail ; et leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus languissants. Alors la vierge se réjouira dans la danse, et les jeunes gens et les vieillards, [tous] ensemble. Et je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai, et je les réjouirai [en les délivrant] de leur douleur ; et je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, et mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l’Éternel.


Peu de portions de l’Ancien Testament traduisent l’amour de Dieu de manière plus touchante que ces versets 1-14. Amour inconditionnel, s’exprimant envers des êtres qui n’avaient rien d’aimable, sa grandeur est mise en évidence par notre éloignement ! « L’Éternel m’est apparu de loin » (v. 3). Pensons à tout le chemin parcouru par le Fils de Dieu pour venir jusqu’à nous. L’amour du Dieu d’éternité est un amour éternel. Il est Sa nature même (1 Jean 4, 8, 16). Et chaque croyant en est personnellement l’objet, dès l’éternité passée. — À l’appel pathétique du chapitre 3, 4 : « Mon Père ! tu es le conducteur de ma jeunesse », l’Éternel peut maintenant répondre : « Je serai pour père à Israël » (v. 9). Il sera sensible aux larmes de Son peuple, qu’Il avait jadis « racheté de la main d’un plus fort que lui » (v. 11), et Il le rassemblera comme un berger son troupeau. — Ces versets rappellent à chacun de nous une vérité bénie. Dieu ne nous aime pas seulement lorsqu’Il nous comble de grâces visibles (comme Il le fera pour Son peuple terrestre, selon les magnifiques déclarations des versets 7-14). Dans nos moments les plus sombres, alors même que nous avons perdu, par notre faute, la jouissance de Sa communion, Lui ne cesse jamais de penser à nous.