Année 3, 24 novembre

Marc 2, 1-17

Et il entra de nouveau dans Capernaüm, quelques jours après, et on ouït dire qu’il était à la maison. Et aussitôt beaucoup de gens s’y assemblèrent, de sorte qu’il ne se trouva plus de place, même auprès de la porte ; et il leur annonçait la parole. Et des gens viennent à lui, amenant un paralytique porté par quatre personnes. Et ne pouvant s’approcher de lui, à cause de la foule, ils découvrirent le toit [du lieu] où il était ; et l’ayant percé, ils descendirent le petit lit sur lequel le paralytique était couché. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : [Mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. Et il y avait là quelques-uns des scribes, assis et raisonnant dans leurs cœurs : Pourquoi celui-ci parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, sinon un [seul], Dieu ? Et aussitôt Jésus, connaissant dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : Pourquoi faites-vous ces raisonnements dans vos cœurs ? Lequel est le plus facile, de dire au paralytique : [Tes] péchés te sont pardonnés ; ou de dire : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, prends ton petit lit, et va dans ta maison. Et il se leva aussitôt, et ayant pris son petit lit, il sortit en la présence de tous ; de sorte qu’ils en furent tous étonnés et qu’ils glorifiaient Dieu, disant : Nous ne vîmes jamais pareille chose.

Et il sortit encore et longea la mer ; et toute la foule venait à lui, et il les enseignait. Et en passant, il vit Lévi le [fils] d’Alphée assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Et il arriva, comme il était à table dans sa maison, que beaucoup de publicains et de pécheurs aussi se trouvèrent à table avec Jésus et ses disciples ; car ils étaient nombreux, et ils le suivaient. Et les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les pécheurs, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les pécheurs ? Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.


Dans la maison de Capernaüm, Jésus se fait reconnaître, selon le psaume 103, 3, comme Celui qui pardonne toutes les iniquités, qui guérit toutes les infirmités. À l’égard du paralytique, Il accomplit les deux parties de ce verset, en témoignage à tous. Oui, Celui qui pardonne les péchés — œuvre spirituelle — et qui en donne une preuve matérielle en guérissant aussi la maladie, ne peut être que l’Éternel, le Dieu d’Israël. — Les publicains percevaient les impôts pour le compte des Romains, ce qui leur procurait à la fois richesse (car un pourcentage leur en revenait)… et le mépris de leurs compatriotes. Mais le Seigneur, en appelant Lévi et en acceptant son invitation, montre qu’Il ne méprise et ne repousse personne. Au contraire, Il est venu pour les pécheurs notoires, ceux qui ne cachent pas leur état (1 Tim. 1, 15). Et Il est à table avec eux, s’étant fait leur ami. Car depuis la chute, l’homme a peur de Dieu, et Le fuit, à cause de sa mauvaise conscience. Avant de sauver Sa créature, le premier travail de Dieu consistait donc à s’approcher d’elle, à gagner sa confiance. C’est ce qu’a fait Jésus, en s’abaissant jusqu’à rencontrer l’homme misérable, afin de lui faire comprendre que Dieu l’aime.