Année 3, 25 novembre

Marc 2, 18-28

Et les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient ; et ils viennent et lui disent : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, mais tes disciples ne jeûnent pas ? Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Aussi longtemps qu’ils ont l’époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront en ce jour-là. Personne ne coud un morceau de drap neuf à un vieil habit ; autrement la pièce neuve emporte [une partie] du vieil [habit], et la déchirure en devient plus mauvaise. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin rompt les outres, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.

Et il arriva qu’il passait par les blés en un jour de sabbat ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Et les pharisiens lui dirent : Voici, pourquoi font-ils, le jour de sabbat, ce qui n’est pas permis ? Et lui leur dit : N’avez-vous jamais lu ce que fit David quand il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui, comment, au [titre] « Abiathar, souverain sacrificateur », il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il n’est pas permis de manger, sinon aux sacrificateurs, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui ? Et il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat ; de sorte que le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.


Si le mot du parfait serviteur est « aussitôt », celui des Juifs incrédules est « pourquoi ? » (v. 7, 16, 18, 24). Interrogé au sujet du jeûne, Jésus explique qu’il s’agit d’une marque de tristesse qui, par conséquent, ne saurait convenir pendant qu’Il était avec eux. Sa venue n’était-elle pas, pour tout le peuple, un grand sujet de joie (Luc 2, 10) ? Puis Il saisit cette occasion pour mettre en contraste les règles et les traditions du judaïsme, avec l’évangile de la libre grâce, qu’Il était venu leur apporter. Il est triste de constater que l’homme préfère à celle-ci des formes religieuses, parce qu’elles lui permettent de se faire une bonne réputation aux yeux d’autrui… tout en continuant à faire sa propre volonté. Inversement, le verset 22 nous suggère que le chrétien est un homme entièrement renouvelé. Si son cœur est changé, s’il est rempli d’une joie nouvelle, son comportement extérieur doit nécessairement s’en trouver aussi transformé. — Les pharisiens blâment les disciples parce qu’ils arrachent des épis le jour du sabbat. L’homme détourne toujours de son but ce que Dieu lui a donné. Le sabbat était une grâce accordée à Israël, mais celui-ci s’en est servi comme d’un joug, pour augmenter son esclavage moral (Act. 15, 10).