Année 3, 7 décembre

Marc 7, 1-16

Et les pharisiens et quelques-uns des scribes, qui étaient venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. Et voyant quelques-uns de ses disciples mangeant du pain avec des mains souillées, c’est-à-dire non lavées… ; car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas qu’ils ne lavent soigneusement leurs mains, retenant la tradition des anciens ; et [étant de retour] du marché, ils ne mangent pas qu’ils ne soient lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues traditionnellement pour les observer, [comme] de laver les coupes, les pots, les vases d’airain, et les lits. — Sur cela, les pharisiens et les scribes l’interrogent, [disant] : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? Mais lui, répondant, leur dit : Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes ». Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. Et il leur dit : Vous annulez bien le commandement de Dieu, afin de garder votre tradition. Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère » ; et : « que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort » ; mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est corban, c’est-à-dire don… Et vous ne lui permettez plus de rien faire pour son père ou pour sa mère, annulant la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise [les uns aux autres] ; et vous faites beaucoup de choses semblables. Et ayant de nouveau appelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi, vous tous, et comprenez : Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au-dedans de lui, puisse le souiller ; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.


Les pharisiens sont jaloux du succès du Seigneur auprès des foules, mais craignant celles-ci, ils n’osent pas Lui tenir tête. Alors ils accusent Ses disciples, comme ils l’ont déjà fait au chapitre 2, 24. Pour ces hypocrites, la pureté extérieure avait une importance d’autant plus grande, que celle de leur conscience les préoccupait moins. Tant il est vrai que la religion sans la sainteté convient parfaitement au cœur naturel. Les pharisiens se souciaient de l’approbation des hommes, et nullement de celle de Dieu. — À l’inverse, le but des croyants est avant tout de plaire au Seigneur (voir Gal. 1, 10). Et comme Lui regarde au cœur, cela nous conduira à pratiquer un soigneux « nettoyage » intérieur, autrement dit à juger nos pensées, nos motifs et nos intentions, à la lumière de la Parole, qui met la moindre souillure en évidence. — Jésus montre à ces pharisiens que leurs traditions vont jusqu’à contredire les commandements divins, et ceci, dans un cas flagrant : celui des égards et du respect dus aux parents. Insistons sur le danger de la tradition. Faire quelque chose simplement « parce qu’on l’a toujours fait », enlève tout exercice, et peut gravement nous égarer. Nous devrions toujours nous enquérir de ce que dit l’Écriture.