Année 3, 6 décembre

Marc 6, 45-56

Et aussitôt il contraignit ses disciples de monter dans la nacelle, et d’aller devant [lui] à l’autre rive, vers Bethsaïda, tandis qu’il renvoyait la foule. Et leur ayant donné congé, il s’en alla sur une montagne pour prier.

Et le soir étant venu, la nacelle était au milieu de la mer, et lui, seul à terre. Et les voyant se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit, il vient vers eux, marchant sur la mer ; et il voulait passer à côté d’eux. Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; car ils le virent tous, et ils furent troublés. Et aussitôt il parla avec eux, et leur dit : Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez point de peur. Et il monta vers eux dans la nacelle, et le vent tomba. Et ils furent excessivement frappés et étonnés en eux-mêmes ; car ils n’avaient pas été rendus intelligents par les pains, car leur cœur était endurci.

Et ayant passé à l’autre rive, ils vinrent dans la contrée de Génésareth, et ils abordèrent. Et comme ils sortaient de la nacelle, ils le reconnurent aussitôt ; et ils coururent par tout le pays d’alentour, et se mirent à apporter de tous côtés dans de petits lits ceux qui se portaient mal, là où ils entendaient dire qu’il était. Et où que ce fût qu’il entrât, dans les villages, ou dans les villes, ou dans les campagnes, ils plaçaient les infirmes dans les marchés et le priaient de les laisser toucher ne fût-ce que le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.


Lors de la première traversée du lac (chap. 4, 35-41), le Seigneur était avec Ses disciples, bien qu’Il dormît dans la nacelle. Ici, la foi des douze est encore plus profondément éprouvée, puisque cette fois, leur Maître n’est pas avec eux. Il est monté sur la montagne pour prier, pendant qu’eux, seuls dans la nuit, luttent contre le vent et les vagues. Ils ont perdu Jésus de vue, mais Lui, détail remarquable, les voit sur la mer agitée (v. 48). Et Il vient à eux, vers la fin de la nuit (lire Job 9, 8). Combien ils sont peu préparés à Le rencontrer ! Alors, d’une parole, Il se fait reconnaître et les rassure : « Ayez bon courage, c’est moi ; n’ayez point de peur » (v. 50 ; És. 43, 2). Que de croyants, traversant l’épreuve, parvenus au bout de leurs forces et ayant perdu tout courage, ont pu entendre ainsi la voix connue du Seigneur leur rappeler Sa présence et Son amour ! — En abordant pour la seconde fois dans la contrée de Génésareth, Jésus est reçu tout autrement qu’à Sa première visite. Bien qu’il ne soit plus question de « celui qui avait Légion », l’accueil empressé qui Lui est réservé ne peut être que le résultat du témoignage fidèle de cet homme (chap. 5, 20). Puisse le Seigneur bénir aussi le nôtre, en attendant Son retour !