Année 3, 21 décembre

Marc 12, 35-44

Et comme il enseignait dans le temple, Jésus répondit et dit : Comment disent les scribes que le Christ est fils de David ? Car David lui-même a dit par l’Esprit Saint : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». David lui-même donc l’appelle Seigneur ; et comment est-il son fils ? Et la grande foule prenait plaisir à l’entendre.

Et il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes et [qui aiment] les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.

Et Jésus, étant assis vis-à-vis du trésor [du temple], regardait comment la foule jetait de la monnaie au trésor ; et plusieurs riches y jetaient beaucoup. Et une pauvre veuve vint, et y jeta deux pites, qui font un quadrant. Et ayant appelé ses disciples, il leur dit : En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a plus jeté au trésor que tous ceux qui y ont mis ; car tous y ont mis de leur superflu, mais celle-ci y a mis de son indigence, tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance.


C’est maintenant à Jésus de poser un problème embarrassant à Ses interlocuteurs. Comment le Christ peut-Il être à la fois le fils et le seigneur de David (voir aussi Ps. 89, 3, 4, 23, 36) ? Ils ne savent l’expliquer, et leur orgueil les empêche de demander la réponse… au Christ Lui-même. Car c’est à cause de Son rejet, que le Fils de David va occuper la position céleste que Lui attribue le psaume 110. — Pour mettre le peuple en garde contre ses chefs indignes, le Seigneur fait ensuite un triste portrait des scribes, vaniteux, cupides et hypocrites. Hélas ! ces traits ont parfois caractérisé d’autres clergés que celui d’Israël (1 Tim. 6, 5). — Le verset 41 nous montre Jésus assis près du trésor du temple. De ce regard pénétrant, que nous L’avons déjà vu porter sur tout et sur tous, Il observe non pas combien (seule chose qui intéresse les hommes), mais comment chacun donne au trésor. — Et voici cette pauvre veuve qui s’approche, avec sa touchante obole : les quelques centimes qui lui restaient pour vivre. Ému, le Seigneur appelle Ses disciples et commente ce qu’Il vient de voir. Ah ! cette offrande extraordinaire — « tout ce qu’elle avait » — prouvait, non seulement les affections de cette femme pour l’Éternel et Sa maison, mais aussi la totale confiance qu’elle avait mise en Dieu pour subvenir à ses besoins (comp. 1 Rois 17, 13).