Année 3, 20 décembre

Marc 12, 18-34

Et les sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, viennent à lui ; et ils l’interrogèrent, disant : Maître ! Moïse nous a écrit que si le frère de quelqu’un meurt et laisse une femme, et ne laisse pas d’enfants, son frère prenne sa femme et suscite de la postérité à son frère. Il y avait sept frères ; et le premier prit une femme, et en mourant ne laissa pas de postérité ; et le second la prit et mourut ; et lui non plus ne laissa pas de postérité ; et le troisième de même ; et les sept la prirent et ne laissèrent pas de postérité. La dernière de tous, la femme aussi mourut. Dans la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eue pour femme ? Et Jésus, répondant, leur dit : N’est-ce pas à cause de ceci que vous errez, c’est que vous ne connaissez pas les écritures, ni la puissance de Dieu ? Car, quand on ressuscite d’entre les morts, on ne se marie, ni on n’est donné en mariage, mais on est comme des anges dans les cieux. Et quant aux morts [et] à ce qu’ils ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au [titre] : « Du buisson », comment Dieu lui parla, disant : « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes donc dans une grande erreur.

Et l’un des scribes, qui les avait ouïs disputer, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Et Jésus lui répondit : Le premier de tous les commandements est : « Écoute, Israël, le *Seigneur notre Dieu est un seul *Seigneur ; et tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force ». C’est là le premier commandement. Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il n’y a point d’autre commandement plus grand que ceux-ci. Et le scribe lui dit : Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui ; et que de l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute son âme, et de toute sa force, et d’aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. Et Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osait plus l’interroger.


À leur tour, les sadducéens tentent de se mesurer à la sagesse de Jésus. En réalité, ils ne croient pas à la résurrection (voir Act. 23, 8), mais le Seigneur, au verset 26, va les chercher sur ce terrain-là, et leur fermer la bouche par la Parole. La résurrection est doublement attestée : par les Écritures, et par la puissance de Dieu qui a ressuscité Christ (v. 24). Pourtant, il est probable qu’aucune vérité ne s’est davantage heurtée à l’incrédulité des hommes (voir Act. 26, 8). Or, comme le démontre Paul en 1 Corinthiens 15, il s’agit là d’un des fondements essentiels du christianisme ; on ne peut y toucher sans que toute notre foi s’effondre. — Contrairement aux disputeurs précédents, il y a de la droiture et de l’intelligence chez le scribe qui interroge le Seigneur au sujet du commandement le plus grand. L’amour, répond Jésus, voilà le premier commandement ; l’amour pour Dieu et pour le prochain, qui constitue la somme de la loi (Rom. 13, 10 ; Gal. 5, 14). Chers amis, ne devrions-nous pas aimer beaucoup plus qu’Israël, nous qui avons été cherchés plus loin que lui (du milieu des nations étrangères aux promesses), et amenés plus près, dans la relation d’enfants du Dieu d’amour (Éph. 2, 13) ?