Année 3, 23 décembre

Marc 13, 14-37

Et quand vous verrez l’abomination de la désolation établie où elle ne doit pas être (que celui qui lit comprenne), alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; et que celui qui est sur le toit ne descende pas dans la maison, et n’y entre pas pour emporter quoi que ce soit hors de sa maison ; et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! Et priez que [cela] n’ait pas lieu en hiver ; car ces jours-là seront une tribulation telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement de la création que Dieu a créée, jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. Et si le *Seigneur n’eût abrégé ces jours, nulle chair n’eût été sauvée ; mais à cause des élus qu’il a élus, il a abrégé les jours. Et alors, si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : Voici, il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; et ils montreront des signes et des prodiges, pour séduire, si possible, même les élus. Mais vous, soyez sur vos gardes ! voici, je vous ai tout dit à l’avance. Mais en ces jours-là, après cette tribulation, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles du ciel tomberont, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Et alors ils verront le fils de l’homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire : et alors il enverra ses anges, et il rassemblera ses élus des quatre vents, depuis le bout de la terre jusqu’au bout du ciel.

Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Mais quant à ce jour-là, ou à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils, mais le Père. Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez pas quand ce temps sera. — C’est comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller. Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ; de peur qu’arrivant tout à coup, il ne vous trouve dormant. Or ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous : Veillez.


L’Église n’aura pas à traverser les terribles tribulations que connaîtra le résidu juif (Apoc. 3, 10). En nous reposant sur cette certitude, craignons toutefois de nous endormir du sommeil spirituel, qui nous guette si dangereusement, dans la longue et éprouvante nuit morale de ce monde. Pensons au retour imminent du Seigneur, et prenons pour nous les sérieuses exhortations de ce chapitre. Une courte parabole nous présente le Seigneur comme un maître de maison, qui s’est absenté, après avoir laissé son domaine à la responsabilité de ses serviteurs. Chacun d’eux a reçu « son ouvrage… » précis, particulier. Et le maître n’a pas fait de restrictions non plus quant à la diversité des tâches à accomplir. Les points de suspension qui suivent le mot « ouvrage… » ne suggèrent-ils pas un nombre illimité de services différents, que le Seigneur a préparés pour les siens (comp. Rom. 12, 6-8) ? — La brève consigne reçue par le portier (fin du v. 34) s’adresse également « à tous »… donc à vous et à moi (v. 37). Et, détail remarquable, c’est sur ce mot « veillez » que se termine, dans Marc, le ministère de Jésus. Serrons-le précieusement dans notre cœur, comme on conserve la dernière recommandation d’un être cher qui nous a quittés… mais qui revient !