Année 3, 24 décembre

Marc 14, 1-16

Or, deux jours après, c’était la Pâque et les Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse, et le faire mourir ; car ils disaient : Non pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.

Et comme il était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. Et quelques-uns étaient [là], qui s’indignaient en eux-mêmes et disaient : À quoi bon la perte de ce parfum ? Car ce parfum aurait pu être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres ; et ils la reprenaient vivement. Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi ; car vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé [le moment] d’oindre mon corps pour ma sépulture. Et en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.

Et Judas Iscariote, l’un des douze, s’en alla vers les principaux sacrificateurs pour le leur livrer ; et ceux-ci, l’ayant entendu, s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent ; et il cherchait comment il le livrerait commodément.

Et le premier jour des pains sans levain, lorsqu’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions préparer [ce qu’il faut], afin que tu manges la pâque ? Et il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; et un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le. Et où qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est mon logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? Et lui vous montrera une grande chambre garnie, toute prête ; apprêtez-nous là [ce qu’il faut]. Et ses disciples s’en allèrent et entrèrent dans la ville, et trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.


À l’approche de la mort du Seigneur, les sentiments des cœurs s’affirment et se manifestent. Haine de la part des chefs du peuple, qui complotent à Jérusalem ! Affection dans la maison familière de Béthanie, où cette femme accomplit, à Son égard, une « bonne œuvre », fruit d’un amour intelligent. Belle illustration du culte des enfants de Dieu ! Ils reconnaissent, dans un Sauveur méprisé, Celui qui est digne de tout hommage ; ils Lui expriment, par l’Esprit, et dans le sentiment de leur indignité, cette adoration qui est, pour Son cœur, un parfum d’un prix inestimable (remarquons que ce sont les hommes qui font l’évaluation — v. 5 — ramenant tout à une affaire d’argent). Les critiques ne manquent pas à l’adresse de ces adorateurs, même de la part de certains croyants, qui placent la bienfaisance (v. 5) ou le service envers les âmes, avant toute autre activité chrétienne. Sans négliger ces choses, n’oublions pas que la louange est le premier de nos devoirs. Et contentons-nous de l’approbation du Seigneur, pour accomplir avec un esprit brisé (dont ce vase est le symbole) le saint service de l’adoration, le seul qui soit directement envers Lui et pour l’éternité. — Les versets 10-16 nous montrent les dispositions que prennent les disciples pour préparer la pâque… et Judas pour trahir son Maître.