Année 3, 27 décembre

Marc 14, 55-72

Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n’en trouvaient point. Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui ; et les témoignages ne s’accordaient pas. Et quelques-uns s’élevèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : Nous l’avons entendu disant : Moi, je détruirai ce temple qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main. Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas. Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus, disant : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni ? Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel. Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble ? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains.

Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient, et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule ; et le coq chanta. Et la servante, l’apercevant encore, se mit à dire à ceux qui étaient là : Celui-ci est de ces gens-là. Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là ; car aussi tu es Galiléen. Et il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. Et le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.


En pleine nuit, le palais du souverain sacrificateur est en grande effervescence. Jésus se tient devant Ses accusateurs. De faux témoins font des dépositions qui ne s’accordent pas. Mais Lui n’en tire pas parti pour se défendre. Il est condamné, souffleté, frappé ; on Lui crache au visage. Notre adorable Sauveur accepte tous ces outrages, annoncés par la prophétie (És. 50, 6). Hélas ! une autre scène se joue dans la cour du palais. Pierre n’avait pas cru son Maître, à qui il avait assuré : « Je ne te renierai point » (v. 31). Il ne L’avait ensuite pas écouté, pour veiller et prier à Gethsémané. Le secret de sa défaite est là. Pourtant, le Seigneur les avait avertis que « la chair est faible » (v. 38). Mais c’était une vérité que Pierre n’était pas prêt à accepter, aussi doit-il en faire l’amère expérience. Ce que nous ne voulons pas apprendre avec le Seigneur, en recevant humblement Sa Parole, nous pourrons avoir à l’apprendre douloureusement, en ayant affaire avec l’Ennemi de nos âmes. — Pour mieux confirmer qu’il ne connaît pas « cet homme », le pauvre Pierre profère des imprécations et des jurements. Ne l’accablons pas ; pensons plutôt de combien de manières nous pouvons renier le Seigneur, si nous ne veillons pas : par nos actes, par nos paroles, ou… par nos silences (lire 1 Cor. 10, 12).