Année 3, 30 décembre

Marc 15, 42-47 ; 16, 1-8

Et le soir étant déjà venu, puisque c’était la Préparation, ce qui est le jour qui précède un sabbat, Joseph qui était d’Arimathée, conseiller honorable, qui aussi lui-même attendait le royaume de Dieu, vint et prit sur lui d’entrer auprès de Pilate, et lui demanda le corps de Jésus. Et Pilate s’étonna, [ayant peine à croire] qu’il fût déjà mort ; et ayant appelé le centurion, il lui demanda s’il y avait longtemps qu’il était mort. Et l’ayant appris du centurion, il donna le corps à Joseph. Et Joseph, ayant acheté un linceul, le descendit, et l’enveloppa du linceul, et le mit dans un sépulcre qui était taillé dans le roc, et roula une pierre contre la porte du sépulcre. Et Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Joses, regardaient où on le mettait.

Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer. Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait. Et elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée ; car elle était fort grande. Et étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles s’épouvantèrent. Et lui leur dit : Ne vous épouvantez point ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée ; là vous le verrez, comme il vous l’a dit. Et sortant, elles s’enfuirent du sépulcre. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.


Maintenant qu’est passée l’heure de la croix, où le Sauveur a été seul, Dieu se plaît à relever l’empressement et les égards de quelques personnes dévouées, qui ont honoré Son Fils. C’est en premier lieu Joseph d’Arimathée, qui demande à Pilate le corps de Jésus, et s’occupe pieusement de Son ensevelissement. Puis l’aube du jour de la résurrection nous montre trois femmes se hâtant vers le sépulcre. Elles étaient de celles qui « l’avaient suivi et l’avaient servi », avant d’assister avec douleur à la scène de la croix (chap. 15, 40, 41). Dans leur désir d’accomplir un dernier service envers Celui qu’elles pensent avoir perdu, elles apportent des aromates pour embaumer Son corps. Mais elles ont à apprendre l’inutilité de ces préparatifs, car un ange leur annonce la glorieuse nouvelle : Jésus est ressuscité. Or, il est une autre femme que nous ne trouvons pas au sépulcre : celle qui, au chapitre 14, 3, avait oint les pieds de Jésus. Était-ce manque d’affection de sa part ? Elle a donné la preuve du contraire. Mais elle avait su discerner le moment de répandre son parfum. Souvenons-nous que le dévouement de l’amour est d’autant plus agréable au cœur du Seigneur, qu’il est accompagné du discernement de Sa volonté et de l’obéissance à Sa Parole.