Année 4, 1 janvier

Psaume 42

Au chef de musique. Instruction. Des fils de Coré.

Comme le cerf brame après les courants d’eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu !

Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ?

Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ?

Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi : comment j’allais avec la foule, et je m’avançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu’à la maison de Dieu,… une multitude en fête.

* Pourquoi es-tu abattue, mon âme, et es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : sa face est le salut.

Mon Dieu ! mon âme est abattue au-dedans de moi ; c’est pourquoi il me souvient de toi depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear.

* Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.

De jour, l’Éternel commandera à sa bonté ; et, de nuit, son cantique sera avec moi, ma prière au *Dieu de ma vie.

Je dirai à *Dieu, mon rocher : Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi marché-je en deuil à cause de l’oppression de l’ennemi ?

Mes adversaires m’outragent comme un brisement dans mes os quand ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?

* Pourquoi es-tu abattue, mon âme ? et pourquoi es-tu agitée au-dedans de moi ? Attends-toi à Dieu ; car je le célébrerai encore : il est le salut de ma face et mon Dieu.


Avec cette nouvelle année, nous commençons le deuxième livre des Psaumes. Il s’applique prophétiquement à la période où le résidu juif fidèle, persécuté par l’Antichrist, aura dû fuir Jérusalem ; et les versets 2, 4, 6 traduisent spécialement la douleur de cet exil. Cependant, comme dans le premier livre, beaucoup d’expressions peuvent être placées dans la bouche du Seigneur Jésus, Lui qui a souffert, plus que personne, de la méchanceté de Son peuple (par ex. v. 7, 10). — Existe-t-il une image plus forte que celle du verset 1, pour traduire les soupirs de l’âme assoiffée de la présence de Dieu ? Puissions-nous ainsi rechercher cette présence, chaque fois qu’une faute a interrompu notre communion avec le Seigneur ! Et que chacun Le connaisse sous ce précieux nom personnel : le « Dieu de ma vie », qui correspond à la devise de l’apôtre : « Pour moi, vivre c’est Christ » (Phil. 1, 21). Il est Celui qui, d’année en année, veut conduire ma vie, la remplir comme l’objet précieux de mon cœur. « Où est ton Dieu ? » demandent ironiquement les incrédules (v. 3, 10 ; comp. Matt. 27, 43). Ah ! si eux ne Le discernent pas, que pour ma part je sache toujours où Le trouver, de jour ou de nuit, pour élever vers Lui avec amour mon cantique et ma prière (v. 8).