Année 4, 9 janvier

Psaume 49

Au chef de musique. Des fils de Coré. Psaume.

Vous, tous les peuples, entendez ceci ; vous, tous les habitants du monde, prêtez l’oreille ;

Fils des gens du commun, et fils des grands, le riche et le pauvre pareillement :

Ma bouche dira des paroles de sagesse, et la méditation de mon cœur sera [pleine] d’intelligence ;

Je prêterai l’oreille au discours sentencieux, j’exposerai mon énigme sur la harpe.

* Pourquoi craindrais-je au mauvais jour, quand l’iniquité de ceux qui me talonnent m’enveloppe ?

Ils se confient en leurs biens et se glorifient en l’abondance de leurs richesses…

Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon,

(Car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais,)

Afin qu’il vive encore, à toujours, [et] qu’il ne voie pas la fosse.

Car il voit que les sages meurent, que le sot et l’insensé périssent pareillement et laissent leurs biens à d’autres.

Leur [pensée] intérieure est que leurs maisons durent à toujours, et leurs demeures de génération en génération ; ils appellent les terres de leur propre nom.

Pourtant l’homme qui est en honneur ne dure pas ; il est semblable aux bêtes qui périssent.

Ce chemin qu’ils tiennent est leur folie ; mais ceux qui viennent après eux prennent plaisir aux propos de leur bouche. Sélah.

Ils gisent dans le shéol comme des brebis : la mort se repaît d’eux, et au matin les hommes droits domineront sur eux ; et leur beauté va se consumer dans le shéol, sans qu’ils aient plus de demeure.

Mais Dieu rachètera mon âme de la puissance du shéol, car il me prendra. Sélah.

Ne crains pas quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît ;

Car, lorsqu’il mourra, il n’emportera rien ; sa gloire ne descendra pas après lui,

Quoique pendant sa vie il bénît son âme (et on te louera, si tu te fais du bien),

Il s’en ira jusqu’à la génération de ses pères : ils ne verront jamais la lumière.

L’homme qui est en honneur et n’a point d’intelligence, est comme les bêtes qui périssent.


Face à l’avenir, qu’Il vient d’esquisser dans les psaumes précédents, l’Esprit de Dieu s’adresse maintenant à tous les habitants du monde, quel que soit leur rang dans la société (v. 1, 2). À quoi servent les richesses dont ils se glorifient, et dans lesquelles ils mettent leur confiance, si le plus grand trésor de la terre ne peut suffire à racheter une seule âme (v. 7, 8) ? Rançon inestimable, qu’il nous faut renoncer à jamais verser nous-mêmes ! Mais « Dieu rachètera mon âme »… déclare le verset 15. Et nous savons quel prix Il a dû payer pour elle (1 Pier. 1, 18, 19). — Si quelqu’un recherche les honneurs de ce monde, qu’il médite le verset 12, complété par le verset 20. Où conduit-elle, cette course aux honneurs, chemin de folie (v. 13) dans lequel sont engagés d’innombrables concurrents, riches ou pauvres, gens du commun ou fils des grands ? À la mort, où l’on n’emporte rien (v. 17) ! La mort met en défaut la prévoyance humaine, menace les dispositions les plus prudentes, assombrit les joies, et marque tous les projets d’une terrible incertitude (Luc 12, 20). Aussi les hommes ferment-ils les yeux, de peur d’avoir à la considérer en face. Mais pour le racheté, la mort n’est que le dernier pas vers la maison de son Père,… car Il le prendra (v. 15).