Année 4, 10 janvier

Psaume 50

Psaume d’Asaph.

Le [Dieu] Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé, et a appelé la terre, du soleil levant jusqu’au soleil couchant.

De Sion, perfection de la beauté, Dieu a fait luire sa splendeur.

* Notre Dieu viendra, et il ne se taira point ; un feu dévorera devant lui, et autour de lui tourbillonnera la tempête ;

Il appellera les cieux d’en haut, et la terre, pour juger son peuple :

Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice.

Et les cieux déclareront sa justice, car Dieu lui-même est juge. Sélah.

* Écoute, mon peuple, et je parlerai ; [écoute], Israël, et je témoignerai au milieu de toi. Moi, je suis Dieu, ton Dieu.

Je ne te reprendrai pas à cause de tes sacrifices ou de tes holocaustes, qui ont été continuellement devant moi.

Je ne prendrai pas de taureau de ta maison, ni de boucs de tes parcs ;

Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes.

Je connais tous les oiseaux des montagnes, et ce qui se meut par les champs est à moi.

Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu’il contient.

Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ?

Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux envers le Très-haut,

Et invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras.

Mais Dieu dit au méchant : Qu’as-tu à faire de redire mes statuts, et de prendre mon alliance dans ta bouche ?

Toi qui hais la correction, et qui as jeté mes paroles derrière toi.

Si tu as vu un voleur, tu t’es plu avec lui, et ta portion est avec les adultères ;

Tu livres ta bouche au mal, et ta langue trame la tromperie ;

Tu t’assieds, tu parles contre ton frère, tu diffames le fils de ta mère :

Tu as fait ces choses-là, et j’ai gardé le silence ; — tu as estimé que j’étais véritablement comme toi ; [mais] je t’en reprendrai, et je te les mettrai devant les yeux.

* Considérez donc cela, vous qui oubliez +Dieu, de peur que je ne déchire, et qu’il n’y ait personne qui délivre.

Celui qui sacrifie la louange me glorifie ; et à celui qui règle sa voie je ferai voir le salut de Dieu.


Le psaume 49 rappelait à tous les habitants du monde la fragilité et la vanité des richesses et des honneurs, ces deux pôles d’attraction pour les hommes de tous les temps. Dans le psaume 50, Dieu s’adresse à Israël, Son peuple (v. 7), pour lui montrer l’inutilité des sacrifices. Ceux-ci non plus ne peuvent racheter l’âme, ni « rendre parfaits ceux qui s’approchent ». Par un seul sacrifice, Dieu a scellé Son alliance avec Israël (v. 5 ; Héb. 10, 1, 10). En retour, ce qu’Il attend maintenant de tous les siens, c’est la louange (v. 14, 23 ; Héb. 13, 15). — Le court verset 15 résume l’histoire de nos délivrances. D’abord, la prière ; puis, la réponse divine qui nous est assurée ; enfin l’action de grâce (tu me glorifieras) — que, hélas ! nous oublions souvent. Mettons en Dieu notre confiance ; invoquons-Le, et Il accomplira Sa promesse ! — Dans les versets 16-22, Dieu avertit le méchant ; mais celui-ci, tout en ayant la bouche remplie de pieuses paroles, les renie en pratique, et il hait la correction. Gardons-nous de lui ressembler ! — Remarquons encore la magnifique introduction (v. 1, 2), qui donne, comme souvent, le thème du psaume : Dieu parlant à la terre pour lui révéler Sa splendeur dans la personne de Christ, juge souverain et roi glorieux en Sion.