Année 4, 15 janvier

Psaume 55, 1-11

Au chef de musique. Sur Neguinoth ; pour instruire. De David.

Prête l’oreille, ô Dieu, à ma prière, et ne te cache pas de ma supplication.

Écoute-moi, et réponds-moi ; je m’agite dans ma plainte et je me lamente,

À cause de la voix de l’ennemi [et] devant l’oppression du méchant ; car ils font tomber sur moi l’iniquité, et me poursuivent avec passion.

* Mon cœur est dans l’angoisse au-dedans de moi, et des frayeurs mortelles sont tombées sur moi ;

La crainte et le tremblement sont venus sur moi, et un frisson de terreur m’a couvert.

Et j’ai dit : Oh ! si j’avais des ailes comme une colombe, je m’envolerais et je demeurerais tranquille ;

Voici, je m’enfuirais loin, et je me logerais au désert. Sélah.

Je me hâterais de m’échapper loin du vent de tempête, loin de l’ouragan.

* Engloutis-[les], Seigneur ! divise leur langue ; car j’ai vu la violence et les querelles dans la ville.

Jour et nuit ils font la ronde sur ses murailles ; et l’iniquité et le tourment sont au milieu d’elle ;

La perversité est au milieu d’elle, et l’oppression et la fraude ne s’éloignent pas de ses places.


Pressé par les méchants qui le poursuivent avec passion, saisi d’angoisse et de «  frayeurs mortelles  » (v. 3, 4), le fidèle ne répond pas lui-même à « la voix de l’ennemi » ; il se tourne vers Dieu. C’est ce que nous avons toujours à faire, plutôt que de riposter aux paroles venimeuses…, mais non pour crier vengeance, comme David dans ces versets. Prophétiquement, les Psaumes nous transportent au-delà du temps actuel de la grâce, dans ces jours où le royaume ne pourra s’établir que par le jugement des iniques. La méchanceté du monde n’atteint pas, aujourd’hui, l’intensité qu’elle connaîtra dans cette terrible période. Elle est encore retenue, freinée, par la présence du Saint Esprit sur la terre (2 Thess. 2, 6, 7). Cependant, les caractères décrits ici se manifestent déjà : la violence et les querelles (v. 9), l’iniquité et le tourment (v. 10), la perversité, l’oppression et la fraude (v. 11). Le racheté ne peut se sentir à l’aise, dans un tel monde. Comme le fidèle du résidu, il soupire après le lieu du repos tranquille (v. 6), après la maison du Père, qui est son espérance et le thème de son cantique : Oui, bientôt adieu, choses mortelles — Loin de vous je prendrai des ailes — Vers les demeures éternelles — Vers Jésus Christ (Hymnes et Cantiques nº 94).