Année 4, 16 janvier

Psaume 55, 12-23

* Car ce n’est pas un ennemi qui m’a outragé, alors je l’aurais supporté ; ce n’est point celui qui me hait qui s’est élevé orgueilleusement contre moi, alors je me serais caché de lui ;

Mais c’est toi, un homme comme moi, mon conseiller et mon ami :

Nous avions ensemble de douces communications ; nous allions avec la foule dans la maison de Dieu.

Que la mort les saisisse ! qu’ils descendent vivants dans le shéol ! Car la malice est dans leur demeure, au milieu d’eux.

* Moi, je crie à Dieu ; et l’Éternel me sauvera.

Le soir, et le matin, et à midi, je médite et je me lamente ; et il entendra ma voix.

Il a mis en paix mon âme, la rachetant de la guerre qu’on me fait, car ils étaient plusieurs autour de moi.

* Dieu a entendu, et il les accablera : il demeure dès les jours d’autrefois ; (Sélah)… car il n’y a point de changement en eux, et ils ne craignent pas Dieu.

* [Le méchant] a étendu ses mains sur ceux qui sont en paix avec lui ; il a profané son alliance.

[Les paroles de] sa bouche étaient lisses comme le beurre, mais la guerre était dans son cœur ; ses paroles étaient douces comme l’huile, mais elles sont des épées nues.

* Rejette ton fardeau sur l’Éternel, et il te soutiendra ; il ne permettra jamais que le juste soit ébranlé.

Et toi, ô Dieu ! tu les feras descendre dans le puits de la destruction : les hommes de sang et de fourbe n’atteindront pas la moitié de leurs jours ; mais moi, je me confierai en toi.


Celui dont parle David, dans les versets 12-14, était probablement Akhitophel, le Guilonite, dont 2 Samuel 15 à 17 nous raconte la trahison et le suicide. Mais, prophétiquement, ces paroles s’appliquent au malheureux Judas. Y a-t-il une expression plus forte que celle du verset 13, pour désigner des liens d’affection : « mon conseiller et mon ami » (d’après la note : « guide, intime ami ») ? Voilà bien la preuve que les plus grandes marques de confiance et d’amour sont incapables de gagner le cœur naturel de l’homme, dans lequel habite la guerre contre Dieu (v. 21 ; comp. Marc 14, 45). Pensons alors à ce qu’ont été ici-bas les sentiments du Seigneur. Il ne pouvait compter sur rien ni se fier à personne (Jean 2, 24). Mais devant un tel déploiement de mal, le psalmiste nous invite : « Rejette ton fardeau sur l’Éternel… » (v. 22). Un fardeau gêne un homme dans sa course ; c’est pourquoi Hébreux 12, 1 nous dit aussi : « rejetant tout fardeau… courons avec patience ». Cela ne veut pas dire que l’épreuve sera immédiatement retirée. Mais elle cesse d’être un fardeau, à partir du moment où nous l’avons rejetée sur Dieu, en Lui laissant le soin de régler ce qui nous inquiète.