Année 4, 17 janvier

Psaume 56

Au chef de musique. Sur Jonath-Élem-Rekhokim. De David. Mictam ; quand les Philistins le prirent dans Gath.

Use de grâce envers moi, ô Dieu ! car l’homme voudrait m’engloutir ; me faisant la guerre tout le jour, il m’opprime.

Mes ennemis voudraient tout le jour m’engloutir ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre, avec hauteur.

Au jour où je craindrai, je me confierai en toi.

* En Dieu, je louerai sa parole ; en Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera la chair ?

* Tout le jour ils tordent mes paroles ; toutes leurs pensées sont contre moi en mal.

Ils s’assemblent, ils se cachent, ils observent mes pas, car ils guettent mon âme.

Échapperont-ils par l’iniquité ? Dans ta colère, ô Dieu, précipite les peuples !

Tu comptes mes allées et mes venues ; mets mes larmes dans tes vaisseaux ; ne sont-elles pas dans ton livre ?

Alors mes ennemis retourneront en arrière, au jour où je crierai ; je sais cela, car Dieu est pour moi.

* En Dieu, je louerai sa parole ; en l’Éternel, je louerai sa parole.

En Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ?

* Les vœux que je t’ai faits sont sur moi, ô Dieu ! je te rendrai des louanges.

Car tu as délivré mon âme de la mort : [ne garderais-tu] pas mes pieds de broncher, pour que je marche devant Dieu dans la lumière des vivants ?


Ce psaume se situe, comme le 34, au moment de la triste expérience de David à Gath (1 Sam. 21, 11-15). — Les versets 5, 6 évoquent le Seigneur dans Ses rapports avec ceux qui s’assemblaient, qui L’observaient pour Le surprendre, et qui tordaient Ses paroles (Matt. 22, 34, 41 ; Luc 11, 53 ; 20, 20). À leur méchanceté, Jésus répondait par Sa confiance en Son Père. Imitons-Le ! Toutefois, pour se confier en Dieu, il est nécessaire d’abord de Le connaître. Un petit enfant ne mettra généralement pas sa main dans celle d’un inconnu. Or c’est la Parole qui nous révèle Celui sur qui nous pouvons nous appuyer ; c’est pourquoi le fidèle s’écrie, à deux reprises : « En Dieu, je louerai sa parole ; en Dieu je me confie » (v. 4, 10, 11). Les méchants observent les pas des croyants (v. 6), mais Dieu compte ces mêmes pas (v. 8). Nous savons qu’Il connaît le nombre des cheveux de leurs têtes : Matthieu 10, 30 ; et ici, nous Le voyons s’inquiéter de chacune des larmes de Ses enfants, même les plus secrètes. Ainsi donc, si dans « mes allées et mes venues », je dois rencontrer un piège tendu par l’ennemi, Celui qui a délivré mon âme de la mort éternelle, gardera aussi mes pieds de broncher (v. 13 ; Ps. 94, 18 ; 116, 8 ; Jude 24).